July 29, 2025

Disparition de Tiphaine Véron au Japon : 7 ans plus tard, sa famille contredit la version de la police et espère explorer la piste criminelle

l’essentiel
La famille de Tiphaine Véron, volatilisée mystérieusement au Japon il y a tout juste sept ans, a exhorté mardi les autorités nippones à explorer la piste criminelle écartée jusqu’ici par les enquêteurs, en s’appuyant sur de nouveaux éléments concernant sa géolocalisation.

Sept ans plus tard, la famille veut des réponses. Tiphaine Véron, une assistante scolaire de 36 ans vivant à Poitiers (Vienne) et passionnée de culture nippone, a été vue pour la dernière fois le 29 juillet 2018 alors qu’elle visitait la cité touristique de Nikko, à 150 km au nord de Tokyo. Son passeport et ses affaires aveient été retrouvés dans sa chambre d’hôtel, mais le mystère de sa disparition reste entier.

Vendredi, le frère de Tiphaine, Damien Véron, est allé rencontrer la police de Nikko qui a toujours privilégié la piste accidentelle et lui a fait part d’un rapport d’une société suisse spécialisée dans l’analyse des données personnelles, mandatée par la famille. La géolocalisation des derniers déplacements de Tiphaine grâce à son portable contredit le témoignage du patron de l’hôtel, où Tiphaine Véron séjournait seule, et qui a toujours affirmé l’avoir vue partir le matin à 10H00, avant de signaler sa disparition.

La piste criminelle abandonnée trop tôt

“L’analyse précise des points Google montre bien que Tiffany est dans sa chambre d’hôtel, jusqu’à 11H40, qu’il n’y a aucune possibilité qu’elle soit sortie. C’est pour nous une avancée majeure”, a indiqué mardi Damien Véron à l’AFP, lors de son huitième déplacement au Japon. Il a transmis ce rapport à l’ambassade de France afin qu’il soit ensuite remis aux autorités japonaises.

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La famille estime que la piste criminelle n’a pas été sérieusement explorée, à l’image de traces de sang retrouvées dans la chambre de Tiphaine qui n’ont pas été expertisées. Elle s’interroge sur le rôle du gérant de l’hôtel, seulement auditionné en qualité de témoin, par ailleurs “policier volontaire” et présent lors des battues.

L’enquête relancée ?

“Jusqu’ici la police profitait de l’absence de précisions de la téléphonie pour dire qu’elle était sortie, tombée dans la rivière”, précise Damien Véron, qui a également lancé un appel à témoins relayé dans les médias japonais.

Une commission rogatoire internationale a par ailleurs été transmise en mai au ministère japonais de la Justice, selon Damien Veron, sans nouvelle depuis. Le comité des disparitions forcées des Nations unies a également intimé au gouvernement japonais de mener une enquête pour identifier les auteurs de la disparition.

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