Un accord commercial a été scellé entre les États-Unis et l’Union européenne à l’issue d’un entretien entre Donald Trump et Ursula von der Leyen. Si certains secteurs respirent, d’autres devront composer avec de nouvelles hausses de droits de douane.
Les États-Unis et l’Union européenne sont parvenus à un accord commercial prévoyant des droits de douane de 15 % sur les exportations européennes, a annoncé dimanche 27 juillet le président Donald Trump à l’issue d’une rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. L’UE s’est engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis, selon le président américain, qui s’est entretenu avec la dirigeante européenne pendant une heure.
Les deux blocs ont décidé de lever réciproquement leurs droits de douane “sur un certain nombre de produits stratégique”, notamment le secteur de l’aéronautique. Une bonne nouvelle pour le secteur qui emploie plus d’un million de salariés en Europe, dont 222 000 en France. Selon le Figaro, l’aéronautique exporte chaque année 14 milliards d’euros aux États-Unis, dont 9,7 milliards pour la France.
15 % de taxe pour le secteur automobile
Autre secteur qui était dans le viseur de Donald Trump, l’industrie automobile européenne subissait depuis le 3 avril une surtaxe de 27,5 % aux frontières des États-Unis. Celle-ci est désormais abaissée à 15 %, ce qui favorise notamment l’industrie allemande qui expédie plus de 37 milliards d’euros par an de voitures et véhicules aux États-Unis. Même taxe pour l’industrie du luxe. Une mauvaise nouvelle pour les mastodontes du secteur, LVMH en tête, alors que son PDG Bernard Arnault tentait de séduire et négocier avec le président américain ces derniers mois.
Les produits de parfumerie et cosmétiques, notamment français, qui expédient respectivement 2,3 et 2,8 milliards d’euros aux États-Unis, seront taxés à 10 %, soit une perte annuelle de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Idem pour le secteur pharmaceutique, jusque-là exemptées de droits de douane. Les entreprises européennes exportatrices de médicaments et de produits pharmaceutiques sortent avec une fiscalité de 15 % sur l’export pour les 113 milliards d’euros de biens envoyés. Pour certains experts, c’est un mal pour un bien alors que Trump menacé de 200 % de taxes ce secteur.
Quel avenir pour les vins et spiritueux ?
Autre secteur sous tension depuis les menaces de taxe de Donald Trump, les vins et spiritueux, qui pèsent à l’export (1,5 milliard pour les seuls spiritueux français) restent dans l’attente. Cognac, armagnac, les producteurs ne sont pas encore certains d’être exemptés de droits. Les détails doivent être exposés dans les prochaines semaines. Les vins et champagne (l’appellation expédie 10 % de ses volumes annuels aux États-Unis) risquent de ne pas être exemptés.