July 26, 2025

Une usine unique au milieu des troupeaux et du village : la SFIB mise à l’honneur par Dasssault comme l’un de ses meilleurs fournisseurs

l’essentiel
Lors du Salon du Bourget, Dassault Aviation a récompensé la SFIB parmi ses cinq meilleurs fournisseurs d’aérostructures, leur remettant le Trophée 2025 “Supply Chain – Aérostructure”. Ce prix marque une étape symbolique pour l’entreprise de Bénac, pour ses 40 ans, au service de l’industrie aéronautique.

Quelques vaches, un troupeau de brebis, une église, une école, et au cœur, une usine dont les lettres rouges irradient l’horizon : SFIB. Depuis quarante ans, cette société spécialisée dans la fourniture de grosses entreprises de l’aéronautique fait partie du décor dans le village de Bénac, où elle a d’abord peuplé la place du centre, avant de s’exiler de quelques centaines de mètres.

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À l’heure de souffler ses 40 bougies avec ceux qui ont fait et font cette société singulière, la SFIB a reçu un cadeau surprise. “Nous avions exposé au Bourget les trois éditions précédentes. Cette année, on s’était concentré sur notre anniversaire avec les salariés ; Et puis on a reçu une invitation de Dassault aviation, raconte Carine Faure, l’une des quatre cogérantes de la SFIB. Nous y avons reçu le trophée “Supply chain aerostructure” qui récompensait leurs cinq meilleurs fournisseurs et consacrait notre respect des délais et de la qualité, notamment sur la montée en cadence liée au Rafale. Ça fait vraiment plaisir car ce n’était pas un coup de com’ mais une démarche sincère et une vraie reconnaissance du travail des équipes. Ce sont des gens qui se défoncent pour faire au mieux. Ici, le gros du travail est manuel, avec beaucoup de chaudronniers, des employés fidèles, mais aussi beaucoup de jeunes. Ce prix récompense aussi notre capacité à respecter des exigences toujours plus élevées et notre volonté de progresser.”

Attachée à son village, l’histoire de cette usine singulière est avant tout familiale. Quarante ans après que leurs parents aient fondé la société, c’est la deuxième génération qui est aux commandes, avec Carine et David Faure, Christelle Bonzom et Kevin Hernandez. “On a racheté ensemble les parts du 4e fondateur qui n’avait pas d’enfant. On se connaît depuis le berceau. Ça donne une façon de gérer atypique. On fait le tour de l’atelier tous les jours. On a la chance d’avoir un personnel impliqué, avec certains salariés qui sont là depuis le début ou presque. On reste une entreprise familiale. On a pris les enseignements des anciens qu’on adapte à notre époque.”

De 50 à 70 employés en trois ans

Familiale, la SFIB n’en demeure pas moins une entreprise en croissance, qui s’est bien sortie des turbulences de la crise sanitaire marquée par une chute du chiffre d’affaires de 50 %, mais pour laquelle elle avait eu recours au chômage partiel, mais sans licenciement. Depuis, l’activité redécolle, portée notamment par les nombreux contrats Rafale, mais aussi les Falcons et le dernier bilan, achevé à 5,3M€ de CA est meilleur qu’avant-crise. “On a apuré la dette d’avant-covid et celle contractée pour surmonter la crise le sera l’an prochain, précise Carine Faure. C’est la beauté de l’aéronautique, on n’est jamais à l’équilibre. Il faut être en capacité de répondre aux commandes quand elles surviennent.” Pour cela, l’effectif est passé d’une cinquantaine d’employés à plus de 70. Sans que les fondamentaux ne changent, à commencer par la sous-traitance de rang 1 pour Dassault pour lequel la SFIB est le 8e fournisseur en nombre de pièces. “On travaille majoritairement l’aluminium, avec de petites pièces qui peuvent aller partout sur les avions. Mais on sait aussi faire plus gros”, détaille la directrice. Au total, la SFIB propose 6 000 références et conçoit près de 6 000 pièces par mois. Un savoir-faire immuable, reconnu à Bénac et jusqu’au sommet du Bourget.

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