Grâce à la mobilisation de toute une communauté, Enzo, 16 ans, atteint de paralysie cérébrale, a enfin reçu le fauteuil roulant qui lui permet de retrouver le chemin du lycée. Une victoire humaine et solidaire pour cette famille surendettée.
Yolande, la mère d’Enzo et Quentin, son beau-père, ont enfin gagné. Après des mois de démarches, de courriers et de négociations, ils ont réussi à obtenir pour Enzo, 16 ans, le fauteuil roulant électrique de ses rêves. Un modèle sur mesure conçu par Permobil, une entreprise suédoise, capable de redonner à ce jeune homme une autonomie si longtemps espérée. “Enzo mérite de retrouver de la mobilité et un peu d’autonomie”, répétait sa mère, mission accomplie !

Enzo vit avec une infirmité motrice cérébrale et une quadriplégie spastique depuis sa naissance. Ces deux pathologies l’accompagnent au quotidien, entravant chacun de ses mouvements et l’empêchant de marcher ou même de se tenir debout sans assistance. Pour lui, ce fauteuil représentait bien plus qu’un simple équipement médical : c’était la promesse d’une liberté retrouvée.
“J’ai failli craquer plusieurs fois”
Derrière cette victoire, c’est un combat de tous les jours qui s’est mené. Le fauteuil tant espéré coûte 27 000 euros, une somme payée en partie par la Mutualité sociale agricole et la Prestation de compensation du handicap, mais le reste à charge de 12 000 euros reste une somme astronomique pour cette famille en situation de surendettement.
Déterminée à ne pas baisser les bras, la mère se lance dans un marathon : chaque matin, avant de partir au travail, elle consacre une demi-heure aux réseaux sociaux, mobilise, sensibilise. Une cagnotte en ligne voit le jour, récoltant 3 475 euros grâce notamment à des affiches réalisées par Marion Pechmat, une amie, placardées chez les commerçants locaux.
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Dominique, président de l’association “Les amis de Maxou” dédiée à son fils trisomique, découvre leur combat sur les réseaux sociaux. Le cœur touché, il décide d’agir. Avec l’aide de l’association “Chevaliers du monde”, qui organise des sorties à moto pour personnes en situation de handicap, elles récoltent ensemble 1 566 euros. Les “Bouchons d’amour 81” apportent 1 000 euros, ceux du Tarn-et-Garonne 2 000 euros de plus. Enfin, le département intervient via le fonds de compensation à hauteur de 3 500 euros.
“Tout est possible”
Parallèlement à cette bataille financière, une autre victoire se dessine. Grâce au soutien de Mme Ribeiro de Sousa, référente de l’Éducation nationale, de M. Cot, proviseur du lycée Toulouse-Lautrec, ainsi qu’à l’accompagnement de la Région, Enzo va pouvoir faire sa rentrée scolaire, comme n’importe quel lycéen. Le jeune homme passionné d’automobile va pouvoir suivre une formation en CAP dans l’accueil avec un rêve en tête, celui de travailler dans une concession automobile.