December 25, 2025

Patufet s’invite à la Une de L’Indépendant pour fêter Noël

l’essentiel
La traditionnelle une de Noël de L’Indépendant est réalisée cette année par Pontou, le jeune créateur de la bande dessinée Patufet (prononcez “Patoufette”). Déjà héros de deux albums, ce personnage 100 % catalan a vite conquis petits et grands.

Une baretine, une faixa et des vigatanes. Aucun attribut vestimentaire de l’imagerie catalane ne manque à la garde-robe de ce petit personnage de conte populaire du folklore catalan, redevenu héros de BD sous le crayon de Pontou. Référence identitaire crayonnée, Patufet connaît un succès nouveau depuis deux ans grâce à ce trentenaire passionné de bande dessinée, qui a sacrifié son nom complet, Alexandre Villepontoux, pour le diminutif Pontou, comme il se doit dans le 9e art.

“À 16-17 ans, en dessinant Gaston Lagaffe j’ai eu un flash et ça s’est enchaîné comme des dominos, raconte-t-il depuis son appartement perpignanais aux murs chargés de classiques de la bande dessinée. J’ai acheté des BD pour comprendre le processus, Tintin, Hergé, la ligne claire et c’est devenu dévorant”. Quelques petits personnages et historiettes croqués plus tard, c’est son grand-père Gérard qui lui parle le premier de Patufet.

“J’avais 21-22 ans, j’avais fait un an d’IDEM (école des métiers créatifs du Soler, NDLR) et mon rêve était de faire une BD. Patufet s’y prêtait bien et j’ai choisi le format Indép’de trois cases (comme publié chaque jour dans les pages du journal, NDLR) en me disant que L’Indépendant allait me repérer, puis un éditeur, mais ça ne s’est pas passé comme ça. Ça s’est fait à l’envers”. Car après “ma première apparition médiatique sur le site actu.fr Perpignan, l’éditeur Canailloux, à Rivesaltes, accepte de me publier”. Deux tomes vendus à 10 000 exemplaires dans les seules Pyrénées-Orientales (“Drôle de Catalan” en 2023 et “Le Cas talent” en 2024) qui lui offre finalement l’opportunité de signer une série d’été de trois vignettes quotidiennes dans L’Indépendant cette année. “J’ai eu de bons retours et j’adorerais réitérer l’expérience”, sourit-il.

En attendant, c’est donc en une du journal que son personnage prend la pose ce 25 décembre. Et dans une profusion de références locales. Hissé au sommet d’un arbre de Noël composé de castellers, “un sapin catalan”, comme l’appelle Pontou, Patufet domine ainsi le Castillet à sa droite et le clocher de Collioure à sa gauche. A l’arrière-plan, le Canigou, au pied, un solide rugbyman et les personnages qui accompagnent le héros dans ses aventures : Patufa, l’escargot Gus, l’âne Axurit, Mounette et Pépé Jo en pleine lecture de L’Indépendant. L’univers enfantin que Pontou a créé tout entier contenu dans cette une exceptionnelle qui est aussi celle des éditions de Narbonne et Carcassonne pour lesquelles le rugbyman est passé au vestiaire changer de maillot pour arborer l’orange et noir près du parc des Sports et de l’amitié, et le jaune et noir autour d’Albert-Domec.

“C’est moi Patufet, avec lui je raconte mon enfance, livre l’auteur. Il y a mes grands-parents, ma soeur, mon frère, toute ma famille. C’est un projet très personnel”. Et malgré le succès du personnage et de ses déclinaisons jusque dans les prochaines galettes des rois (lire aussi le cadre ci-dessous), Pontou ne vit pas de son talent. Employé d’un point chaud à Perpignan, il assure : “Le but est de me faire plaisir et faire plaisir aux gens, de transmettre la culture catalane par de l’image. J’arrive à faire les deux, mon emploi et Patufet”. Un tome 3 de ses aventures est d’ailleurs en route avec un format modifié pour que chaque histoire s’épanouisse sur une page entière, “mais ce sera toujours drôle”, promet Pontou.

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