Un ancien surfeur comparaît à partir de ce 15 décembre à Pau pour des faits de viol et torture sur son ex-femme ainsi que des violences sur ses enfants. L’accusé nie tout en bloc.
Un homme connu pour son passé contesté de surfeur de grosses vagues comparaît à partir du 15 décembre devant la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques, pour des viols et tortures sur son ex-conjointe et des violences sur ses enfants. En détention provisoire depuis septembre 2022, Karim Braire, 44 ans, conteste ces faits qu’il est accusé d’avoir commis entre 2016 et 2022, au Pays Basque et au Maroc, où la famille avait déménagé en 2020.
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Trois ans plus tôt, le père de famille avait publié un livre, “Zarma Sunset” (éditions Michel Lafon), dans lequel il racontait son parcours de gamin de la banlieue d’Orléans devenu surfeur de l’extrême. Ce récit avait eu un certain succès médiatique, jusqu’à ce que le milieu du surf professionnel ne dénonce une “supercherie” et que L’Equipe magazine ne publie une contre-enquête.
Le démenti de l’intéressé, resté assez confidentiel, n’avait pas empêché la sortie d’un film en 2019, tandis que Karim Braire était condamné pour s’en être pris à des surfeurs ayant remis en cause son parcours. Devant les juges palois jusqu’au 17 décembre, il répondra de l’emprise qu’il aurait exercée, des années durant, sur sa compagne et leurs trois enfants.
Revenue en France fin 2021 avec le dernier, alors nourrisson, la compagne de Karim Braire est empêchée de rentrer au Maroc par la pandémie de Covid-19. Quand elle y parvient à l’été 2022, une “punition” l’attend. Selon son récit aux enquêteurs, elle est alors séquestrée dans le sous-sol de la maison, sans aération et sans eau pendant une semaine, et battue chaque nuit à coups de câble électrique.
Elle profite d’une sortie de son mari pour fuir avec ses enfants à Tanger, où on l’autorise, après examen médical, à regagner la France. Karim Braire est interpellé quelques semaines plus tard au Pays Basque, alors qu’il cherche à la retrouver. Sa compagne a dénoncé des violences et des pratiques sexuelles imposées, parfois extrêmes. Les deux aînés auraient également été frappés à coups de sandales et de câble électrique quand ils n’avaient pas de bons résultats sportifs.
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L’enquête a fait émerger plusieurs dépôts de plainte ou de main courante, pour des menaces physiques et verbales de Karim Braire, de la part d’une directrice d’école, de la sœur de la victime, d’anciens collègues ou voisins. L’accusé nie tout en dénonçant des “stratagèmes” destinés à lui nuire.