December 10, 2025

"Je crois que j’ai fini par user mon écran" : après une soirée riche en émotions, Déborah a été élue première dauphine de Miss Agricole 2026

l’essentiel
Sans défilé mais très suivie sur les réseaux, Déborah Gandia, 32 ans, éleveuse à Escosse, en Ariège, a décroché la place de première dauphine de Miss Agricole 2026 au terme d’une soirée à suspense. Une distinction qui couronne un parcours déterminé et engagé, qu’elle défendra désormais jusqu’au Salon de l’Agriculture.

“C’est vrai que pour nous il n’y a pas eu de défilé, mais au moins on a défilé sur les réseaux !”, lâche en riant Déborah Gandia. L’Ariégeoise de 32 ans a décroché, samedi 6 décembre, l’écharpe de première dauphine de Miss Agricole 2026. Enfin… pas tout à fait. L’éleveuse de brebis à Escosse, la récupérera en main propre lors de la prochaine édition du Salon International de l’Agriculture en février prochain.

Le soir des résultats, tandis que se tenait sur TF1 le concours de Miss France, de son côté l’agricultrice qui fêtait l’anniversaire des 30 ans d’une amie surveillait assidûment la page officielle des élections Miss et Mister France Agricole. Deux compétitions se déroulaient donc en parallèle, réunissant deux Ariégeoises qui nourrissaient l’espoir d’un couronnement. “Je savais que {Léa Chabrel} défilait sur TF1 alors je me suis dit que j’allais suivre quand même”, raconte l’agricultrice, avant d’ajouter en riant : “Le monde agricole et le monde des Miss qui se confondent, c’est plutôt sympa !”

“Un nom était annoncé toutes les heures”

Si Déborah pensait voir tomber les résultats la concernant dès le début de soirée, elle a rapidement déchanté : “Je me tenais prête à 20 heures et je passais mon temps à actualiser ! À chaque fois mes amis me demandaient : ‘Alors, t’en es où ? T’en es où ?’, je leur répondais : ‘Je sais pas, je sais pas’. Je crois même que j’ai fini par user mon écran… En réalité, ils dévoilaient les lauréats progressivement : un nom était annoncé toutes les heures.” Jusqu’au sien, révélé à presque minuit. À l’instar du public, la maman d’un enfant de quatre ans découvre le résultat via un post Facebook.

À lire aussi :
“Même mon professeur n’y croyait pas” : elle candidate pour devenir la prochaine Miss France Agricole 2026

Une deuxième place que l’éleveuse a accueillie avec une joie immense. Immédiatement après, les coups de fil se sont enchaînés ; toute la famille l’a félicitée sans attendre. Car la jeune maman n’a rien lâché pour arriver jusqu’en finale, montrant aux internautes que l’on peut réussir et s’épanouir dans l’agriculture sans hériter d’une exploitation familiale.

Un message devenu son credo au fil des différentes étapes du concours : grâce aux 3 000 “J’aime” récoltés sous sa photo publiée sur la page officielle des élections, l’agricultrice a été sélectionnée parmi une quinzaine d’autres candidates pour accéder à la finale. Là, elle a disposé de trois jours pour envoyer une courte vidéo dans laquelle elle a dû raconter qui elle était et répondre à quelques questions.

“Je suis très contente d’être dans le top 3”

Déborah y évoque notamment la maladie dont elle est atteinte : l’endométriose, diagnostiquée chez elle il y a dix ans. “Au quotidien, ce n’est pas évident. Ça fait deux fois que je me fais opérer. C’est un peu compliqué, avec des douleurs qui surviennent chaque jour. Et c’est vrai qu’on se dit qu’on ne va pas du tout être capable, mais je veux montrer qu’il ne faut pas avoir peur, qu’il ne faut pas hésiter à vivre nos rêves, sinon après on va le regretter”, explique-t-elle.

À lire aussi :
“Je ne m’attendais pas à avoir autant de soutien !” : Lou-Anne, ariégeoise de 23 ans, espère décrocher l’écharpe de Miss France agricole 2024

Désireuse aussi de défendre les agriculteurs victimes d’abattages massifs de leurs troupeaux face à la dermatose nodulaire et “de dénoncer cette injustice”, Déborah a obtenu la deuxième place par un jury composé notamment de Lou-Anne, Miss Agricole 2024. “Je suis déjà très contente d’être dans le top 3. Il y a quand même une écharpe à la fin”, glisse la finaliste qui a cru en ses rêves en obtenant son bac au lycée agricole de Toulouse Auzeville, malgré le sentiment de ne pas trouver sa place parmi “les fils d’agriculteurs”.

Installée en GAEC depuis avril 2024, elle a rejoint deux frères sur leur exploitation de vaches limousines pour y élever une cinquantaine de brebis laitières de race Basco-Béarnaise. Le trio produit de la tomme, des yaourts, des veaux et des agneaux. Même si sa place de première dauphine lui confère moins de responsabilités que la Miss Agricole, en cas d’absence, il faut qu’elle soit là.

“Je serai au Salon de l’Agriculture et au Sommet de l’élevage, et j’espère pouvoir porter l’écharpe pour représenter le département lors des foires.” Pour l’éleveuse, ce concours n’est donc qu’un début. Les foires, les salons, les rencontres : tout reste à écrire, et elle compte bien en être.

source

TAGS: