Le conseil municipal de Gaillac a été marqué par des débats sur la cession de parcelles pour agrandir la cour de l’école Saint Théodoric Balat. La décision, adoptée malgré des oppositions, soulève des questions sur l’utilisation du foncier public et du projet de parking dans le quartier.
Il aurait pu être le théâtre des premières joutes de campagne. Mais au bout du compte, le dernier conseil municipal de Gaillac aura été à l’image des délibérations du soir : plutôt technique. La campagne ne s’invitant que dans les ultimes échanges, avec le ralliement officiel de Corinne Darmani au groupe Fiers de Gaillac.
Un dossier a particulièrement animé les débats. Celui de la cession de trois parcelles pour 3689 m² pour agrandir la cour de récréation de l’école Saint Théodoric Balat. “On a une école publique déjà en très mauvais état […] encourager l’école privée à travers l’agrandissement, sur le principe c’est donner des moyens supplémentaires d’accueillir des élèves”, objecte Gabriel Caramusa pour expliquer pourquoi il ne votera pas cette vente. “C’est le choix des Gaillacois et des enfants ce sont toujours des enfants, qu’ils soient en école privée ou en école publique”, répond la maire Martine Souquet.
Pour Dominique Hirissou, adjointe à l’urbanisme, “c’est un autre sujet. C’est déjà une école qui a 10 ans et ils n’avaient acheté que 4000 m². Il y a dix ans les écoles ne se faisaient pas comme maintenant où on met des arbres”.
Réflexion autour du foncier et du projet de parking
Outre la cession de ces parcelles, la délibération a mené l’opposition à s’interroger sur deux sujets. “La mairie doit-elle remplir son rôle d’aménageur public”, interroge Jean-Marc Aguerre. “La mairie dispose d’un foncier intéressant, on n’en a plus trop pour répondre aux besoins d’une population en développement […] on va réduire la taille du foncier public et demain on ne pourra plus rien y faire”. Sa proposition de récupérer des bouts d’un terrain adjacent appartenant à un propriétaire est balayée par l’adjointe à l’urbanisme. “On les a rencontrés il y a déjà 2-3 ans, ils ne souhaitent pas du tout vendre”.
Pointant “un vrai problème de sécurité matin comme soir dans ce quartier”, Daniel Ribes, du groupe Fier de Gaillac aborde quant à lui le projet de parking dans ce quartier. Une question appuyée par sa collègue Marie Montels. “Les enfants sont déposés tous les matins dans des conditions qui ne sont pas acceptables”.
La majorité indiquant que le parking sera situé de l’autre côté de la rue, les questions s’enchaînent. “Si cet espace va être essentiellement utilisé par l’école ça m’interroge, […] on met un parking public pour un établissement privé, financé par la mairie”. “Ce n’est pas réservé à l’école, il y a le gymnase à côté”, rétorque Martine Souquet. La cession sera finalement adoptée à la majorité, avec 6 votes contre.

