December 4, 2025

Municipales 2026 à Montauban : un vote pour démettre de ses fonctions le premier adjoint prévu lors du prochain conseil municipal

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Après avoir été démis de ses délégations, lundi 1er décembre 2025, le premier adjoint au maire de Montauban, Thierry Deville, sera visé par un vote de maintien ou non dans ses fonctions lors du prochain conseil municipal, mardi 16 décembre 2025.

“Maintien ou non des fonctions de Monsieur Thierry Deville, adjoint au maire, après retrait de l’ensemble de ses délégations”. En envoyant, mercredi 3 décembre à 19h03, l’ordre du jour du prochain conseil municipal de Montauban (Tarn-et-Garonne), programmé mardi 16 décembre, les services de la cité d’Ingres viennent de lâcher une véritable bombe sur le plan politique.

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Car comme La Dépêche le révélait un peu plus tôt dans la journée, le premier adjoint a perdu l’ensemble de ses délégations communales et communautaires via un arrêté signé de la main de la maire, Marie-Claude Berly, le 1er décembre 2025.

Un acte autoritaire…

Désormais, la majorité municipale espère donc rayer de la carte – ou plutôt de la liste –, des adjoints celui qui a, depuis le samedi 29 novembre 2025, annoncé sa candidature sous la bannière du parti Les Républicains (LR) pour les élections municipales des 15 et 22 mars 2026. Un acte autoritaire qui ne s’est jamais vu dans l’histoire récente de la cité d’Ingres.

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C’est aussi un petit coup de poker tenté par Marie-Claude Berly, la maire actuelle, sans doute conseillée par l’ancienne maire et députée, désormais conseillère municipale déléguée puisque rendue inéligible, Brigitte Barèges. Car la majorité municipale va passer un réel test avec ce vote.

… et un coup de poker

Depuis le ralliement de Brigitte Barèges à l’Union des droites pour la République (UDR) fondée par Éric Ciotti et la stratégie d’alliance avec le Rassemblement national (RN) pour la législative partielle d’octobre 2025, la majorité municipale est divisée.

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Bernard Pécou a d’ailleurs insufflé ce vent de révolte en quelque sorte, en se lançant dans la bataille contre le candidat UDR, Pierre-Henri Carbonnel, et sa suppléante, la cheffe de sa majorité municipale, Marie-Claude Berly. Ce même Bernard Pécou qui soutient désormais Thierry Deville dans son entreprise de glaner le fauteuil de premier édile de la ville de Montauban.

En coulisses, de plus en plus de critiques

En coulisses, de nombreux membres de la majorité, dépités de cette nouvelle ligne stratégique d’union avec le RN, sont tentés de rejoindre la démarche de Thierry Deville et Bernard Pécou. Même s’ils n’ont, pour l’heure, pas franchi le Rubicon. Prendront-ils officiellement leur distance lors du vote ? Auront-ils peur de subir le même sort que les deux hommes, mis au pain sec ? Le vote du 16 décembre ancrera leur position dans le marbre.

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Derrière cette délibération, trois autres, inhérentes à la première, seront présentées par le premier édile : la détermination du nombre d’adjoints, les indemnités des élus et la majoration des indemnités de fonctions des élus. Cela rappellera quelques souvenirs proches aux participants à la réunion.

Les conseils se suivent et se ressemblent

En effet, lors du conseil municipal du 25 novembre, l’ensemble des conseillers municipaux devaient déjà s’exprimer sur ces trois mêmes délibérations. La faute à la démission de Danielle Amouroux, ex-adjointe de quartier condamnée pour abus de faiblesse sur un nonagénaire.

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Laura Nicolas avait alors pris numériquement sa place au sein de l’assemblée et Annie Guillot avait présenté sa candidature pour devenir adjointe de quartier. Cette dernière avait été élue. Les conseils municipaux se suivent et se ressemblent à Montauban. Celui du 16 décembre s’annonce, en tous points, animé…

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