Selon les investigations d’un grand titre de presse outre-Atlantique, la passion du chef de la Maison Blanche pour la petite balle blanche et les greens n’est pas sans conséquences sur les finances de la population.
Un budget golf jamais atteint, les révélations sont explosives. En analysant les dépenses de voyage et de sécurité engagées pour permettre à Donald Trump de pratiquer sa grande passion qu’est le golf, un média américain a mis en lumière un coût pour les contribuables américains qui pulvérise tous les précédents.
Selon le Huff Post, sur l’année 2025 seulement, les dépenses liées à ses déplacements sur les greens ont déjà atteint près de 71 millions de dollars (un peu plus de 60 millions d’euros). Mais c’est la projection sur l’ensemble du mandat qui est la plus choquante : selon l’analyse, le coût total est en passe de dépasser les 300 millions de dollars. 273 millions d’euros.
Cette somme astronomique doublerait les 151,5 millions de dollars (près de 138 millions d’euros) déboursés par les contribuables pour le même loisir durant son premier mandat.
Air Force One, Mar-a-Lago : les postes de dépense exorbitants
Ce coût colossal s’explique par la nature des voyages effectués par l’ancien président américain. Chaque déplacement vers sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride (située à proximité de ses parcours de golf), coûte en moyenne 3,4 millions de dollars.
La raison principale ? L’utilisation systématique d’Air Force One. Le rapport du Government Accountability Office (GAO) a en effet révélé, selon nos confrères, que le vol de ce Boeing 747 modifié coûte 273 063 dollars par heure de vol. La sécurité est également un facteur aggravant, notamment à Mar-a-Lago, qui nécessite des patrouilles armées et des navires de la Garde côtière.
En contraste, ses prédécesseurs avaient opté pour des solutions plus économiques : Barack Obama jouait le plus souvent sur le parcours de l’armée à Joint Base Andrews, tandis que Joe Biden utilisait un avion plus petit et moins cher pour se rendre chez lui dans le Delaware.
La promesse brisée du “travail de forcené” ?
Ces révélations jettent une lumière crue sur le contraste entre la réalité du coût de la présidence et les engagements pris par Donald Trump. Âgé de 79 ans, il passe près de 12 % de son temps sur les greens (soit 38 jours recensés depuis janvier 2025).
Pourtant, avant son élection en 2016, il avait été catégorique sur le sujet, affirmant qu’il ne jouerait pas au golf en tant que président, car il voulait “juste rester à la Maison-Blanche et travailler comme un forcené”.
À lire aussi :
VIDEO. “Tu regardes, Donald Trump ?” Le gros chambrage des golfeurs européens de la Ryder Cup contre le président des États-Unis
Interrogé sur les conséquences de ces révélations sur l’opinion publique, le consultant républicain critique Rick Wilson s’est montré pessimiste : “J’aimerais vraiment pouvoir vous dire que cela ferait changer d’avis n’importe qui en Amérique à son sujet, mais la corruption est tellement ancrée, tellement endémique et tellement ridicule qu’on a l’impression que la réaction collective sera un haussement d’épaules” livre-t-il au Huff Post.