Les policiers pensaient avoir affaire à un simple homme ivre. Ils ont finalement mis la main sur le suspect de plusieurs vols à la roulotte et fraudes à la carte bancaire qui perturbaient la vie du quartier.
Depuis plusieurs semaines, les plaintes s’accumulaient : vols à la roulotte en série, cartes bancaires dérobées puis consommées presque aussitôt dans les commerces du coin. Une délinquance discrète, répétitive, qui laissait derrière elle des portières fracturées et des victimes dépitées.
Mardi 25 novembre 2025, un peu après 20 heures, l’histoire bascule. Entre la place Lalaque et le pont Vieux dans le quartier de Villebourbon à Montauban (Tarn-et-Garonne), les policiers municipaux tombent sur un homme chancelant, l’alcool visible dans chaque pas. Le contrôle est sans ambiguïté : 0,90 g d’alcool par litre de sang. Le visage de l’homme fait tilt. Il revient dans plusieurs procédures ouvertes depuis la rentrée. Les agents en sont presque sûrs : c’est lui.
Interpellation en centre-ville
Les enquêteurs avaient déjà remarqué une signature récurrente : des véhicules fouillés en quelques minutes, des cartes bancaires utilisées dans la foulée pour de petites dépenses, toujours dans le même périmètre de la commune. Une succession d’actes rapides, pragmatiques, comme une méthode de survie bricolée dans l’urgence.
En garde à vue, l’homme âgé de 41 ans, originaire de Beni Mellal (Maroc), sans domicile fixe et inconnu de la justice, reconnaît certains faits. Par bribes, il admet des vols, des tentatives d’effraction, des achats réalisés avec les moyens de paiement subtilisés. Les policiers déroulent, eux, la chronologie serrée de ses déplacements et de ses retraits : plusieurs opérations à quelques heures d’intervalle.
Après 48 heures de garde à vue, il est déféré au palais de justice, jeudi 27 novembre, dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (“plaider coupable”), assisté de son avocate, Me Rachel Lheureux.
Au terme de celle-ci, le juge des libertés et de la détention homologue la peine : six mois d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction de paraître à Montauban durant 2 ans.