"Il m’a même fracturé le nez en me mettant un coup de tête"… Alexandra Rosenfeld, ex-compagne de Jean Imbert, témoigne à l’Assemblée nationale

Elle a commencé son propos en se disant “un peu impressionnée” d’être là. Ce qui ne l’a empêché de raconter son expérience, avec pudeur. Ce mercredi 26 novembre, Alexandra Rosenfeld était à l’Assemblée nationale pour participer à une table ronde sur le contrôle coercitif. Soit un “ensemble de comportements répétitifs visant à dominer une personne la couper de ses soutiens, la déstabiliser, limiter son autonomie et créer un climat de peur, d’obéissance”, expose celle qui a été élue miss France en 2006.

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L’occasion pour celle qui partage désormais sa vie avec le journaliste Hugo Clément de revenir sur quotidien du temps où elle était en couple avec le célèbre chef Jean Imbert, il y a plus de 10 ans. Selon la jeune femme, ce dernier “coche toutes les cases”.

“Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle, relate Alexandra Rosenfeld. Il m’humiliait régulièrement sur mon milieu social, sur ma façon de m’habiller, de m’exprimer […] Il tapait dans les murs et il m’a même fracturé le nez en me mettant un coup de tête.” Et d’ajouter, d’un ton ironique : “Il n’a pas nié, il s’est justifié avec l’argument de l’accident, car comme on le sait tous, on peut casser le nez d’une femme par inadvertance”.

La Biterroise, qui avait témoigné anonymement dans Elle, avec d’autres anciennes compagnes du cuisinier star, avait fini par révéler fin août sur Instagram qu’elle faisait bien partie de ses ex l’accusant de violences conjugales. Si elle s’exprime à nouveau publiquement, c’est pour celles qui ont “encore peur de s’exprimer, c’est il est extrêmement puissant”.

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“ll est soutenu officiellement par des grands noms, il a pris les meilleurs avocats, il a un cabinet de conseil en communication et il a des moyens que nous n’avons pas””, pointe-t-elle, avant de rappeler que “100 % des féminicides commencent par du contrôle coercitif”.

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“Quand cinq compagnes font état des mêmes pressions, des menaces, de violences psychologiques, physiques, sur 15 ans, sans que l’homme n’ait jamais changé son comportement cela devrait nous alerter, ajoute Alexandra Rosenfeld. Je témoigne pour que cela change.”

Duex plaintes ont été déposées à l’encontre de Jean Imbert et le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violences conjugales. Le chef, tout en niant ses accusations, s’est mis en retrait de ses diverses activités.