L’un des capitaines de Colomiers revient après des blessures tenaces. Son retour coïncide avec un déplacement crucial jeudi soir à Brive (21 heures). Malgré les défis, il savoure ce rugby hivernal, prêt à affronter un jeu frontal.
Il est d’ordinaire le combattant numéro 1 de la Colombe. Capitaine du club, Jean Thomas était aussi un élément majeur dans la quête de la troisième place la saison dernière. Pourtant, il n’a toujours pas pu démarrer cet exercice 2025-2026, la faute à des blessures récalcitrantes.
« Cette série de déchirures m’a fait un peu mal, explique-t-il aujourd’hui. Deux sur l’ischio-jambier gauche et deux sur le droit… Ça me fait penser à un match de rugby, avec des temps forts et faibles. J’ai eu un super temps fort la saison dernière, et c’est mon coup de mou. Mais j’espère repartir de plus belle et enchaîner jusqu’à la fin de la saison. Je suis très, très content de reprendre car je commençais à ronger mon frein. »
Pas étonnant quand on voit le premier tiers remarquable de ses partenaires, deuxièmes du classement et défaits seulement trois fois. « L’enthousiasme est toujours là, observe-t-il de près. Malgré le wagon de départs et d’arrivées, l’ossature de l’équipe n’a pas tant changé et la philosophie de jeu reste globalement la même. On n’a pas révolutionné le jeu de Colomiers. »
« J’aime bien les matchs dans la bouillasse »
Alors, celui qui a commencé dans le club haut-garonnais, où il a connu toutes les catégories de jeunes, a effectué un retour progressif à l’entraînement, profitant de la trêve la semaine dernière, et visant ce déplacement à Brive. Et autant dire que sa disponibilité tombe à pic : « On ne va pas se mentir, ils font plus peur devant que derrière, et sont particulièrement efficaces devant. Je ne vois pas Pierre-Henry Broncan, qui reprend la tête du sportif, innover en une semaine le jeu de son équipe. Quand il était aux commandes, c’était axé devant et j’imagine qu’il va rester sur sa ligne directrice. Avec ce pack lourd et puissant, bien sûr que ça va être un gros combat ». Pas de quoi inquiéter le garçon, toutefois.
Au-delà d’avoir la particularité de préférer le poste de deuxième ligne à celui de flanker, qu’il occupait plus souvent quelques années en arrière, Jean Thomas (31 ans) goûte particulièrement à ce « rugby d’hiver ».
« Je suis un joueur à l’ancienne, j’aime bien les matchs dans la « bouillasse », rit cet ingénieur de formation. Quand tu joues devant, il vaut mieux aimer ce rugby ! C’est bien pour moi de reprendre sur ces matchs-là, car ça colle à ma personnalité, à ma volonté de combattre et faire le mauvais travail de l’ombre », souligne-t-il. À Brive, où les résultats ont provoqué un changement de manager et un retour à un jeu plus frontal, Jean Thomas sera servi !