Avec la réception du Stade Toulousain samedi 22 novembre 2025 pour la 10e journée de championnat, l’US Montauban aborde un bloc décisif de 11 matchs, coupe d’Europe comprise, jusqu’à fin janvier. Une gestion d’effectif doit donc s’opérer avec, notamment, plusieurs blessures à gérer…
22 novembre 2025 – 31 janvier 2026. Entre ces deux dates, comme tous les clubs de Top 14, l’US Montauban ne connaîtra pas un week-end de repos. 7 journées de championnat domestique entrecoupées de 4 rencontres européennes vont rythmer le parcours des hommes de Sébastien Tillous-Borde.
Alors forcément, la trêve consécutive au bloc des 9 premiers matchs de la saison 2025-2026 a fait beaucoup de bien pour prendre un peu d’air avant d’attaquer ce nouveau marathon. “Elle a permis de régénérer un peu les corps”, confirme l’ancien demi de mêlée en conférence de presse, mercredi 19 novembre.
“On n’a pas l’habitude de vivre ça”
Les sourires décontractés de la première semaine de reprise, entre mercredi 12 et vendredi 14 novembre, ont laissé place à des visages toujours détendus mais plus concentrés pendant la semaine précédant la réception du Stade Toulousain, samedi 22 novembre (16h35). Une rencontre de gala qui va attirer 9 200 spectateurs (guichets fermés).

“Les deux séances de la semaine dernière ont piqué physiquement”, glissait Maxime Mathy, 11e saison au compteur à Sapiac. Une parole qui pèse dans un vestiaire où son ancienneté fait autorité. Ce dernier l’avoue : “On n’a pas l’habitude de vivre ça parce qu’en Pro D2, on faisait plutôt des blocs de 4 ou 5 matchs. Ça a été différent. Mais ça a été bien géré par le staff et les préparateurs physiques.”
L’infirmerie s’est sensiblement remplie ces dernières semaines
Pour son manager, l’affaire qui attend ses hommes n’est cependant pas si différente du début de saison. “Si on ajoute nos deux matchs amicaux (contre Castres puis Bordeaux en août), on se retrouve aussi à 11 semaines de compétition”, rectifie STB.

Autre point décisif pour une bonne gestion d’effectif : une infirmerie à maintenir relativement vide. Et si quelques bobos se sont fait ressentir sur les premières semaines (Aouf, Reilhac, Jintcharadze notamment), les blessures additionnelles de Lucio Sordoni, JT Jackson et Simon Renda ont sérieusement compliqué la tâche du staff vert et noir.
Un joker pour Sordoni
“Lucio est notre meilleur pilier droit aujourd’hui. On le perd jusqu’à la fin de la saison donc c’est difficile”, confirme STB. Le Puma souffre d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou contractée au bout de deux minutes de jeu lors du déplacement à Bayonne (7-47). Un joker médical est d’ailleurs à l’étude, mais ne sera pas présent avant le match contre le triple champion de France.

La paire Jackson-Renda est celle qui a fait des merveilles pendant la phase finale de Pro D2 en mai-juin. Et le Sud-Africain, jusqu’alors en pleine possession de ses moyens, signait des performances remarquables.
“Ce sont deux joueurs importants dans notre effectif, plaide Tillous-Borde. Mais il y a des joueurs qui seront là pour prendre le flambeau comme Max Mathy et d’autres encore”, assure l’ancien Rouennais.
Mathy disponible, pas Popoali’i
Le fidèle soldat Mathy ne dit pas autre chose. “Il me tardait de jouer, mais je suis à la disposition du coach. Si je joue, je joue, si je ne joue pas, je ne fais pas d’embrouille. Je suis à disposition du staff, je sais quel est mon rôle dans l’équipe. J’ai la chance que mon premier match à Sapiac soit contre le Stade Toulousain, il n’y a plus qu’à !”

Il faut en revanche patienter pour voir la recrue néo-zélandaise Gibson Popoali’i porter la tunique sapiacaine. “Il n’est pas encore prêt. Il a besoin de trouver sa place dans le système petit à petit”, ajoute Sébastien Tillous-Borde.
La coupe d’Europe, “une bouffée d’oxygène”
La coupe d’Europe sera d’ailleurs un outil pour l’intégrer. “Ça va être une bouffée d’oxygène, nous permettre de voir certains jeunes qu’on n’a pas encore vus, à certains en manque de temps de jeu de reprendre du rythme… On doit y mettre beaucoup d’enthousiasme. Moi, je suis excité de jouer des équipes étrangères, ça a une saveur particulière”, conclut STB.
Ça permettra aussi, en cas de succès, de bâtir de la confiance afin de tenter de garder Perpignan à distance, dans la lutte pour la 13e place synonyme de barrage.

