Tests auto. Fiat : l’esprit Grande Panda à prix d’ami

C’est bien une Fiat, elle le revendique haut et fort et ne peut cacher sa ressemblance avec l’iconique Panda originale de 1980 signée Giorgietto Giugiaro. Avec le temps, tout le monde ou presque a oublié la signification du nom de la populaire marque italienne. « Fabbrica Italiana Automobili Torino ». Tout simplement. Sur cette épatante « Grande », les quatre lettres s’affichent un peu partout, en clair et même en grosses lettres et en relief… Passée sous pavillon américain à l’époque GM, désormais très « francese » au sein de la galaxie Stellantis, la marque reprend de vraies couleurs. On peut lui reprocher de nous enlever la Tipo si rare (il faudra qu’on nous explique sérieusement), on peut aussi la remercier pour ces nouveaux modèles particulièrement bien pensés.

Dans sa version électrique il y a quelques mois, la Grande Panda sans complexes mais pas sans ambition nous avait épatés. Sans son fil à la patte, elle nous paraît encore plus… attachante ! Nos aventures nous ont même conduit, lors de notre long essai à… dormir dedans, et, à l’heure du petit déj’ nous nous sommes levés en pleine forme, sans la moindre courbature ! À souligner, même si cette ragazza n’a pas la moindre vocation hôtelière…

L’essayer…

Revenons un instant sur la technologie utilisée par Fiat et largement répandue au sein du groupe. La base, c’est le trois cylindres essence Puretech (on nous jure qu’il est guéri de tous ses maux) dans sa version 100 ch. Deux autres partenaires participent à la fête, le moteur électrique de 21 kW placé dans la transmission automatique à double embrayage électrique six vitesses (avec un onduleur et une unité centrale portant la puissance cumulée à 110 ch), et la petite batterie Lithium-ion de 48 V, d’une capacité de 0,9 kWh.

On ne bénéficie pourtant de la douceur proposée par d’autres concurrentes. En utilisation urbaine, il faut faire avec quelques inconvénients et désagréments sonores, mais notre Panda se rattrape à la campagne où sa polyvalence lui permet, sans éclat mais avec efficacité, de convaincre tout le monde. Elle est plutôt confortable, la vie à bord est très agréable (de jour et… de nuit !) et ses aspects pratiques, les rangements notamment, nombreux. Si elle n’avait pas été usée jusqu’à la corde, la formule « l’essayer, c’est l’adopter » lui irait à merveille.

Rivages tranquilles et virages dociles

Bon, pour les émotions au volant, il vaut mieux, c’est sûr, aller voir ailleurs. La vitesse de croisière atteinte (évitez les dépassements audacieux ou les reprises « montagneuses ») tout va bien.

La conduite se montre agréable et les séquences de récupération d’énergie au lâcher d’accélérateur s’apprivoisent en quelques minutes. Le système ralentit et freine parfaitement et de toute façon, on n’a pas le choix puisqu’on ne peut désactiver le système. Avec un centre de gravité un peu haut perché, une légère prise de roulis peut gêner l’utilisateur qui s’aventure à enchaîner les courbes avec un peu trop d’optimisme, mais l’auto lui rappelle vite ses limites naturelles. Son job est peuplé de rivages tranquilles, de virages dociles, mais, c’est plus surprenant, d’interminables tronçons autoroutiers. Sur ce tableau aucune crainte, vos voyages même lointains, resteront confortables et apaisés. Un vrai petit bonheur teinté d’hier et d’aujourd’hui.