Actuelle 40e mondiale, la première joueuse allemande a dénoncé, le 14 novembre, le harcèlement qu’elle subit de la part de certains suiveurs du tennis, ainsi que les milliers de messages de haine qu’elle reçoit.
Quand plus aucune limite ne semble exister. Dans une interview accordée au média allemand Die Zeit le 14 novembre, la 40e joueuse mondiale de tennis, Eva Lys, a dénoncé les nombreux messages haineux qu’elle reçoit au quotidien : “On m’a toujours dit ‘Ignore-les, ignore-les, ne leur donne pas de tribune’. Et j’y ai cru pendant des années. Jusqu’à ce que je me dise : ça ne peut plus durer. Si on n’en parle pas, rien ne changera jamais”.
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Déjà au mois d’octobre, la joueuse allemande de 23 ans avait dénoncé, dans sa story Instagram, les messages haineux qu’elle recevait. Elle explique également dans l’interview recevoir ce genre de messages depuis ses 16 ans, et qui décriraient comment elle ou sa mère seraient violées, ou comment sa famille serait assassinée : “J’ai lu toutes les horreurs qu’on puisse lire sur moi et ma famille. Cela me touche, mais je dois apprendre à vivre avec. C’est devenu mon quotidien. Malheureusement.”
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Mais la native de Kiev (Ukraine), qui a déménagé en Allemagne à l’âge de 2 ans, l’assure : “Je ne veux pas laisser la haine l’emporter”. Elle refuse ainsi de supprimer ses comptes sur les réseaux sociaux et veut sensibiliser le public au sujet. Si ce harcèlement se limite en théorie à des messages de haine, Eva Lys a expliqué dans son interview que les harceleurs allaient parfois très loin.
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Des insultes, certains harceleurs en sont passés aux menaces, se procurant des informations sensibles pour intimider la joueuse : “J’ai récemment dû faire face à des harceleurs qui avaient obtenu les adresses de mes centres d’entraînement, d’hôtels, et même mes numéros de chambre. Ils étaient clairement obsédés par moi.” Une affaire qui rappelle celle autour d’Emma Raducanu, qui avait été suivi sur plusieurs tournois par un harceleur, au point qu’une mesure d’éloignement avait été décidée à son encontre.

