Le 13 novembre 2015, plusieurs attentats sont perpétrés à Paris. Le Stade de France est ciblé à trois reprises, alors que les Bleus affrontent l’Allemagne en match amical. 10 ans plus tard, plusieurs joueurs de l’Équipe de France reviennent sur cette soirée d’horreur.
Il y a 10 ans jour pour jour, Paris était la cible de plusieurs attentats, faisant 130 morts et plus de 400 blessés. Alors que l’Équipe de France jouait contre l’Allemagne au Stade de France ce 13 novembre 2015, des explosions retentissent à proximité.
Trois terroristes se font exploser. Le premier à 21h17, devant la porte D de l’enceinte, le deuxième à 21h20 à la porte H, et le dernier à 21h53 dans la rue de la Cokerie, à 100 mètres du stade.
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“Pendant une demi-seconde le temps s’est arrêté”
Plusieurs anciens joueurs des Bleus, présents au Stade de France lors du drame, ont raconté leur ressenti auprès du journal L’Équipe, une décennie après les faits.
La première explosion n’était pas source d’inquiétude au départ. “On pense tous à une bombe agricole ça arrive souvent”, explique Blaise Matuidi, champion du monde 2018.
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Mais la seconde explosion, qui intervient trois minutes plus tard, ne fait pas le même effet. “Sur le terrain, je sursaute. J’ai eu peur”, détaille Olivier Giroud.
“On se pose des questions sur notre sécurité et celles de nos familles”
Les joueurs n’ont pas été informés de ce qu’il se passait dans la capitale afin de poursuivre la rencontre et de garder le public à l’intérieur du stade. Les Bleus l’emportent 2-0 mais finissent par apprendre la terrible nouvelle en retournant au vestiaire, selon le quotidien sportif.
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“J’ai de la famille au stade, j’en ai aussi dans Paris. J’essaye de les joindre. J’ai peur “, raconte Blaise Matuidi. Pire encore, dans la soirée, l’international français Lassana Diarra apprend le décès de l’une de ses cousines.
Tous les joueurs sont confinés au sein de l’enceinte. “On se pose des questions sur notre sécurité et celles de nos familles. On se demande si un autre gars ne nous attend pas à la sortie”, explique Olivier Giroud.
Finalement, l’Équipe de France peut quitter le Stade de France aux alentours de quatre heures du matin. Le 17 novembre, après avoir longuement hésité, les Bleus disputent un match contre l’Angleterre à Londres. “Il fallait qu’elle (la France) montre qu’elle était forte”, affirme Blaise Matuidi.

