Une phrase prononcée par le militant écologiste Cyril Dion sur le plateau de “C dans l’air” a déclenché une vive polémique. En minimisant les victimes du terrorisme islamiste à ceux causés par la pollution de l’air, il a suscité une vague d’indignation.
Invité ce lundi 10 novembre sur France 5, dans l’émission “C dans l’air”, Cyril Dion a voulu frapper fort pour illustrer l’ampleur du désastre environnemental. “Le terrorisme islamiste, ça a fait 273 morts en France. La pollution de l’air, entre 500 000 et un million de morts en dix ans. Qu’est-ce qui nous rend le plus en insécurité ?”, a-t-il lancé, en marge d’un débat sur la COP 30 qui s’ouvre à Belém, au Brésil.
“Le terrorisme islamiste entre 2012 et 2023, ça fait 273 morts en France. La pollution de l’air ça a fait entre 500000 et 1 million de morts en dix ans. Qu’est-ce qui nous rend le plus en insécurité ?” (Cyril Dion) pic.twitter.com/V4TJJ8oAyS
— Carine Azzopardi (@CarineAzzopardi) November 11, 2025
Cette comparaison, faite à trois jours du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre, a immédiatement suscité la controverse. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont dénoncé des propos “indécents”, tandis que le Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI) a fustigé “la terrible indécence” d’une phrase jugée comme une minimisation du terrorisme islamiste.
“Avec cette logique…”
Le journaliste Hugo Clément, pourtant proche du militantisme écologique, a lui aussi pris ses distances. Dans une story Instagram publiée ce mercredi 12 novembre, il s’est insurgé : “Quel message est envoyé aux familles des victimes du 13 novembre ? Ces propos sont indignes.” Et d’ajouter : “Avec cette logique, on peut relativiser tout et n’importe quoi.”
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Alors que Paris s’apprête à commémorer les 130 victimes du Bataclan et des terrasses, la phrase de Cyril Dion continue de diviser jusque dans les rangs écologistes. Entre maladresse rhétorique et provocation assumée, le militant s’est retrouvé au cœur d’une tempête symbolique sur les frontières du discours militant.