Des Palestiniens fuient Gaza par le passage de Zikim, le 18 août 2025. KHALIL RAMZI ALKAHLUT / ANADOLU VIA AFP
Les autorités israéliennes ont annoncé, mercredi 12 novembre, l’ouverture permanente du point de passage de Zikim, dans le nord de la bande de Gaza, pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire internationale dans le territoire palestinien, ravagé par plus de deux ans de guerre. « Le Nouvel Obs » fait le point.
• Le passage ouvert « de manière permanente »
« Le point de passage de Zikim a été ouvert […] pour l’entrée de camions d’aide humanitaire », qui « sera acheminée par l’ONU et des organisations internationales après […] des inspections de sécurité approfondies », a écrit sur X le coordinateur général des activités gouvernementales dans les territoires, l’organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
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Interrogé par l’AFP, un porte-parole du Cogat a précisé que le passage de Zikim serait désormais ouvert « de manière permanente », comme celui de Kerem Shalom, dans le sud du territoire, par lequel la majeure partie de l’aide a été acheminée depuis le début de la guerre en octobre 2023.
• La situation humanitaire particulièrement critique dans la zone
Le poste de Zikim est à proximité de zones où la situation humanitaire est particulièrement critique, en raison des opérations militaires qui y ont été conduites, avec notamment la massive offensive israélienne sur la ville de Gaza, en septembre. Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l’aide du Programme alimentaire mondial. Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d’aide dans le nord de Gaza.
• Des contrôles imposés par les autorités israéliennes
Les acteurs humanitaires déplorent régulièrement les contrôles et contraintes, qui leur sont imposés par les autorités israéliennes. Ces dernières rejettent ces accusations et expliquent devoir empêcher l’entrée de biens qui pourraient être détournés par les groupes armés opérant dans la bande de Gaza. Une fois à l’intérieur du territoire palestinien, la distribution de l’aide jusqu’à sa destination finale est également entravée par les destructions et parfois des pillages.
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« L’ouverture de passages directs vers le nord est essentielle pour garantir que suffisamment d’aide parvienne rapidement aux populations », avait déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, dans un récent rapport. En août, le mécanisme onusien de suivi de la sécurité alimentaire avait signalé une famine en cours dans le nord de Gaza, ce que le Cogat avait contesté.

