Territoire d’Énergie Tarn.
Entretien avec Catherine Moncet, DGS de Territoire d’Énergie Tarn
Territoire d’Énergie Tarn accompagne les collectivités dans leur transition énergétique. Quels projets récents ou actions phares illustrent aujourd’hui votre engagement concret en faveur d’un développement plus durable dans le département ?
Nous agissons sur plusieurs axes, dont l’un des plus structurants est le déploiement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques. À ce jour, plus de 200 points de recharge ont été installés dans le Tarn et le maillage continue de s’étendre depuis 2016.
Ces bornes fonctionnent à partir d’une électricité d’origine 100 % renouvelable et s’inscrivent aussi dans une logique de développement local : elles sont conçues dans le Tarn, fabriquées en circuit court et leur maintenance est assurée par un prestataire basé dans le département depuis plus de deux ans. Ce choix répond à une priorité : garantir la réparabilité, la réactivité et la maîtrise locale de nos équipements tout au long de leur cycle de vie.
La question énergétique est désormais au cœur de la compétitivité des territoires. Comment Territoire d’Énergie Tarn aide-t-il les entreprises locales à concilier performance économique et sobriété énergétique ?
Notre premier levier d’action consiste à préparer et sécuriser le réseau électrique afin qu’il soit résilient et correctement dimensionné pour accueillir de nouveaux usages. Concrètement, nous adaptons les capacités du réseau pour que les entreprises puissent à la fois consommer et réinjecter de l’énergie dans de bonnes conditions, notamment dans le cadre de projets photovoltaïques ou d’autoconsommation.
Nous proposons également un groupement d’achat d’électricité et de gaz, mutualisé sur 13 départements dont le Tarn. Ce dispositif, ouvert aux collectivités comme aux entreprises, leur permet d’optimiser leurs coûts tout en gagnant en visibilité sur leurs contrats et leurs approvisionnements.
Vous allez remettre le Prix Développement Durable. Que souhaitez-vous valoriser à travers cette distinction : la capacité d’innovation environnementale, la coopération entre acteurs locaux, ou la vision à long terme d’un territoire plus responsable ?
Le critère principal que nous souhaitons distinguer est l’innovation, mais pas uniquement dans sa dimension technologique. Ce qui nous importe surtout, c’est qu’elle s’inscrive dans une démarche cohérente, locale et maîtrisée de bout en bout.
Nous sommes particulièrement attentifs à un point : un projet de développement durable doit intégrer la réalité des coûts, des investissements et des capacités à le faire durer dans le temps. L’exemplarité ne se limite pas à une idée performante, elle repose aussi sur la maîtrise des moyens, la viabilité économique et la capacité à ancrer durablement l’action sur le territoire.

