Après Alpine, R5, R4, Renault choisit de ressusciter une nouvelle icône de son catalogue historique. Cette fois c’est l’adorable citadine de 1992 qui revient.
Du tout neuf avec du très vieux, pas toujours simple à réaliser… Renault semble pourtant avoir trouvé la recette magique. Après la résurrection spectaculaire d’Alpine, la branche sportive maison, le succès immédiat de la R5 Five (la 5 électrique domine la Tesla Y à domicile – 4 551 ventes pour la française le mois dernier, 1 660 pour l’américaine- et vient de passer en tête au Royaume-Uni), après la Renault 4, la Twingo sort du musée à son tour !
Déclinée sous diverses formes ces dernières années, de plus en plus éloignée de l’original, celui de 1992 qui nous proposait « d’inventer la vie qui va avec… », elle revient avec (presque) sa même bouille de grenouille, sa silhouette unique qui a marqué l’histoire du constructeur, son profil mono volume et sa lunette arrière aussi abrupte.
Un segment déserté
Entrevue lors du dernier Mondial de Paris, il y a un an, elle vient d’être présentée dans sa version définitive avec une promesse choc : un tarif inférieur à 20 000 €, hors aides gouvernementales ! Et le modèle d’entrée ne sera pas une simple planche de skate puisqu’il propose la climatisation manuelle, un compteur central 7 pouces et une dalle multimédia de 10 pouces avec connexion sans fil CarPlay/Android Auto, deux sièges arrière coulissants et un dossier rabattable pour « déménager » ! Renault affirme que les versions haut de gamme proposeront aussi des tarifs très étudiés.


À ce prix, il ne faut pas trop rêver sur les performances et l’autonomie, mais Twingo vient se positionner sur un segment déserté. Les normes toujours plus exigeantes et les coûts de revient si précieux ont peu à peu dépeuplé l’univers des « petites ». La renaissante arrive sur de larges avenues bien dégagées…
Avec ses 3,79 m de long (c’est beaucoup plus que la taille de « l’icône » mais nettement moins que la R5 à 3,92 m) Twingo ambitionne de se faire une grande place dans l’univers urbain mais pas seulement. Pour bien des utilisateurs, la puissance de charge limitée en courant alternatif suffira à recharger en une nuit, même sur une prise domestique assez de « jus » pour assurer les déplacements du lendemain.
Développée en deux ans au lieu de quatre…
Les « grands voyageurs » auront la possibilité, en option de choisir la charge rapide en courant continu de 50 kW pour un plein express en un peu plus d’une demi-heure. Animée par un bloc de 82 ch et 175 Nm de couple, la Twingo grimpe jusqu’à 130 km/h et se vante d’abattre le 0 à 100 km/h en 12’’1.


Pour la première fois dans le groupe, elle utilise une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) mise au point par les ingénieurs du centre de recherche et développement ACDC, ouvert par Renault à Shangai en 2024. L’ensemble du projet des premiers coups de crayon au lancement de la production a duré deux ans contre… quatre habituellement. Twingo est produite sur les chaînes du site de Novo Mesto en Slovénie. Déjà très attendue par de nombreux nostalgiques mais pas seulement, elle devrait rouler « pour de vrai » dès cet hiver.

