Des soldats japonais, postés sur les remparts de Nankin, célèbrent la prise de la ville, en décembre 1937. EVERETT COLLECTION / AURIMAGES
Pour aller plus loin
« On les fusille à la mitrailleuse. Puis on les poignarde jusqu’à satiété à la baïonnette. J’ai dû planter plus de trente de ces abominables soldats chinois à cette occasion. On se sent rempli d’une puissante sensation de force et de bravoure, comme si on avait abattu un démon, lorsqu’on grimpe en haut d’une telle montagne de morts. » Ce sont les mots du caporal Kurosu Tadanobu, du 19e régiment d’artillerie de montagne de l’Armée impériale japonaise, méticuleusement couchés dans son journal de bord. Parti « à une heure de l’après-midi », rentré vers « huit heures du soir », l’officier écrit : « Je ne sens plus mes bras de fatigue », sans manifester le moindre remords.
En Asie, la Seconde Guerre mondiale a démarré en 1937. Le 7 juillet, l’empereur japonais Hirohito, déjà maître de la Mandchourie et futur dirigeant des forces de l’Axe avec Hitler et Mussolini, prend prétexte d’une escarmouche avec les Chinois sur le pont Marco-Polo, près de Pékin, pour lancer une i…
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