À Carcassonne, une femme de 59 ans est poursuivie pour sévices graves après la découverte de 400 cadavres de chats dans son logement social. Elle affirme pourtant n’avoir voulu que “le bien des animaux”.
L’affaire avait fait grand bruit à Carcassonne fin septembre. Dans un modeste appartement de 45 m² de la résidence Cathala, les enquêteurs de plusieurs associations de protection animale ont découvert une scène d’horreur : plus de 400 cadavres de chats entassés dans des caisses en plastique, la plupart du temps dissimulés dans des sacs de croquettes. Une centaine d’autres dépouilles ont été retrouvées peu après, dans le garage d’une voisine.
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Âgée de 59 ans, la locataire vivait encore sur place avec une trentaine de félins et un chien, dans des conditions d’insalubrité extrême. Selon L’Indépendant, un registre tenu depuis 2008 recense près de 1 500 chats “passés par chez elle”. La plupart auraient péri de maladies non soignées : gale, coryza ou FIV. Les bénévoles parlent d’un “enfer silencieux” entretenu pendant des années.
Elle veut récupérer ses chats
Les voisins, eux, disent avoir alerté à plusieurs reprises le bailleur Habitat Audois en raison des odeurs pestilentielles et du vacarme nocturne. Mais la procédure pour pénétrer dans le logement n’a pu aboutir qu’à la mi-2025, après plusieurs tentatives de conciliation. C’est alors qu’un huissier, accompagné d’associations, a constaté l’ampleur du drame.
Le parquet de Carcassonne a ouvert une enquête pour “sévices graves ayant entraîné la mort”, “actes de cruauté répétés” et “atteinte volontaire à la vie d’animaux domestiques”. Les 28 chats encore vivants ont été saisis et pris en charge. La quinquagénaire, aujourd’hui relogée, se dit victime d’un malentendu. “On lui retire ses bébés, elle veut les récupérer”, a confié à Actu un enquêteur de 30 Millions d’Amis, désabusé. Elle sera prochainement entendue par la police judiciaire.

