Le club des retraités sportifs auscitains, ou CRSA, croule sous les adhésions : plus de 800 en cette rentrée ! Au point que cela finit par compliquer la tâche des responsables, à la recherche de bénévoles pour les animations. Rencontre.
“L’an dernier, nous étions 824. Ce matin, nous sommes 889. Nous avons gagné 134 adhérents contre une centaine, d’ordinaire.” En cette matinée d’assemblée générale, devant une salle du Mouzon bien remplie, Béatrice Bourg ne se fait pas de souci pour le CRSA. Le club des retraités sportifs auscitains n’est pas à la veille d’avoir des problèmes de recrutement.
Pour autant, ces chiffres masquent des difficultés croissantes pour satisfaire des adhérents parfois un peu trop consommateurs et pas assez acteurs de l’association.
Cohésion
Pourquoi un tel engouement ? Béatrice Bourg a son explication. “Il y a le vieillissement de la population, mais aussi le prix de l’adhésion. 77 € à l’année pour 30 activités.” L’autre force du CRSA, c’est la cohésion entre les membres, un vrai remède à la solitude pour certains. Le CRSA fait le maximum pour suivre ses adhérents : présent sur 20 sites. Une obligation pour la présidente, car 40 % des membres du CRSA habitent autour d’Auch. “Ce qui peut paraître un inconvénient permet en fait de créer du lien.”
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Francis, qui participe à la gym douce, apprécie la détente qu’il y trouve. “On pratique le covoiturage pour se rendre aux cours, à Montégut.” Il confie que les sessions sont très courues, avec 45 participants à chaque fois.
Des groupes importants
Sur les panneaux qui entourent les tables qui accueilleront les convives du grand repas – 240 couverts retenus – des photos illustrent les sorties et activités du CRSA : montagne, cyclotourisme, pétanque, voyage…, avec à chaque fois des groupes conséquents.
“Toutes les activités sont pleines, relève la présidente. On essaie d’expliquer aux gens qu’ils ne peuvent pas tous prendre des cours de gym en même temps au même endroit !” Le bureau s’est fixé pour unique mission cette année de gérer la croissance. Ce qui nécessite de trouver des animateurs, avant même de trouver des salles. “On est surtout là pour expliquer les règles, note Pascal, qui gère l’activité pickleball. Le cours rencontre un bon succès depuis deux ans, avec une centaine de personnes inscrites. Mais nous ne sommes pas très nombreux pour encadrer.”
En quête de bonnes volontés
Comment parvenir à motiver les retraités sportifs pour qu’ils ne se bornent pas à bénéficier des services proposés par le CRSA ? “Les maîtres mots du club sont le plaisir, le sport et la convivialité. Mais ce n’est pas parce qu’on paie une cotisation qu’on peut se comporter en simple consommateur”, assène Béatrice Bourg, qui s’interroge face à la salle sur l’absence persistante de candidats, en dépit de nombreuses relances.
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Le club assure les activités grâce à 90 bénévoles. Mais les animateurs aussi prennent des repos, des vacances, etc. Il faut pourtant assurer le maintien des sessions. “L’âge moyen des adhérents est de 71,6 ans, contre 72,4 pour les animateurs… On va finir par fatiguer”, lance-t-elle à l’assistance.

