November 3, 2025

REPLAY. Budget 2026 : la gauche ne se rendra pas à la réunion de négociation au ministère des Relations avec le Parlement

Les discussions ont repris ce lundi matin autour du projet de loi de finances pour 2026. Le gouvernement et les parlementaires tentent de boucler la partie “recettes” alors que l’arriéré d’amendements et les réticences politiques rendent quasi impossible un vote dans les délais prévus. Sébastien Lecornu devait rencontrer à la mi-journée les présidents de groupe parlementaires à l’Assemblée nationale pour tenter de faire avancer la machine, mais la gauche a décliné l’invitation.

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Les députés rejettent la fiscalisation des indemnités journalières pour affection longue durée

L’ensemble des députés ont rejeté l’une des mesures les plus décriées du projet de budget de l’État qui prévoit de soumettre à l’impôt sur le revenu les indemnités journalières versées aux personnes atteintes d’une affection longue durée (ALD).

“Les macronistes ont accepté les exigences idéologiques” de la gauche “pour éviter la dissolution” fustige Jordan Bardella

Les députés du RN “ne cherchent pas le tumulte, mais la cohérence” dans les débats sur le budget, affirme Jordan Bardella dans un entretien dans Le Figaro . “Ils défendent l’ordre budgétaire autant que l’ordre tout court.” “Pour éviter la dissolution, les macronistes ont livré l’économie du pays à la gauche, acceptant ses exigences idéologiques au détriment du bon sens et de la responsabilité”, estime-t-il, partageant son “ambition de baisser la fiscalité de 25 milliards d’euros sur les familles, et de 20 milliards sur les entreprises”.

“Le débat budgétaire aura au moins un mérite: faire sortir le Rassemblement national du bois”

Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots concernant le RN. Le président des Républicains déplore que le parti d’extrême droite “vote, avec la gauche, des milliards d’impôts supplémentaires”.

Amélie de Montchalin assure que “les amendements votés” seront “transmis au Sénat”

“Le Premier ministre et le gouvernement s’engagent à ce que tous les amendements votés soient transmis au Sénat”, déclare Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics. Elle a annoncé un milliard d’euros supplémentaire “que ce qui avait été mis dans le budget initial pour l’hôpital, l’autonomie et la santé”. “C’est pour les personnels soignants des hôpitaux une annonce importante”, a estimé Amélie de Montchalin.

Olivier Faure estime qu’il y a “un chemin étroit” pour adopter un budget

Invité sur BFMTV, le patron du PS pense qu'”un chemin étroit existe” pour trouver un accord sur le budget, alors que les débats battent leur plein à l’Assemblée nationale. Selon lui, la censure ou non du gouvernement “se joue dans le mois”.

 Le Prix Nobel d’économie Philippe Aghion fustige le niveau “intellectuel” de plusieurs députés

Invité sur France Info ce lundi 3 novembre, le prix Nobel d’économie Philippe Aghion s’est dit atterré par le “niveau intellectuel et économique de certains députés”, alors même que les discussions sur le budget se poursuivent à l’Assemblée nationale…

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L’ensemble des amendements visant à réformer les droits de succession ont été rejetés par les députés

Certains souhaitaient réformer les droits de succession. Mais cela n’a pas marché : l’ensemble des amendements sur ce sujet ont été refusés en bloc. Toutefois, les députés ont adopté un amendement de la droite permettant une transmission par anticipation aux bénéficiaires de contrats d’assurance-vie des primes versées avant le 1er octobre 2025, sous conditions.

La gauche ne se rendra pas à la réunion de négociation au ministère des Relations avec le Parlement 

La gauche ne se rendra pas à la réunion de négociation sur le budget prévue à la mi-journée au ministère des Relations entre gouvernement et groupes parlementaires, ont indiqué à l’AFP les groupes PS, écologiste, communiste et Insoumis. “On ne fait pas de réunion de négociation avec le Rassemblement national”, a expliqué une source au groupe PS. Le ministère a convié les représentants des onze groupes de l’Assemblée pour une réunion multilatérale avec les ministres concernés par le budget, comme y avait invité le Premier ministre Sébastien Lecornu vendredi.

Pierre Moscovici alerte sur un déficit social “pas tenable”

Après la publication de la note de la Cour des comptes, Pierre Moscovici tire à son tour la sonnette d’alarme : “Le déficit de la Sécurité sociale a doublé en deux ans”, s’inquiète le premier président, pointant une hausse des dépenses (+ 3,6 %) plus rapide que celle de la richesse nationale (+ 2,5 %). Il juge la situation “préoccupante, pas saine et pas tenable” si aucune correction n’intervient dès 2026.

Le RN revendique d’avoir influé sur la copie fiscale du gouvernement

Sur X, Marine Le Pen revendique les résultats obtenus par son groupe lors de l’examen de la partie “recettes” du budget 2026. “Le RN est fier d’avoir fait baisser la pression fiscale sur les PME, les ETI et les classes moyennes”, écrit-elle, affirmant que le gouvernement a dû reconnaître ces concessions. La présidente du groupe promet désormais de concentrer ses attaques sur la maîtrise des dépenses publiques et la “protection du système social”.

L’offensive politico-médiatique qui a bombardé tout le week-end sur les votes du RN au cours du PLF interroge sur les intérêts que ces gens cherchent à défendre.

Le RN est fier d’avoir, comme vient de l’admettre le gouvernement, fait baisser la pression fiscale sur les PME, les…

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 3, 2025

Finances sociales : la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

Dans une note rendue publique ce matin, la Cour des comptes évoque une “perte de contrôle” de la trajectoire des finances sociales : le déficit de la Sécurité sociale grimperait à 23 milliards d’euros en 2025, soit un plus haut hors-Covid depuis 2012 et plus du double de 2023. Si la conjoncture se raffermit et que les mesures du PLFSS 2026 sont tenues, la Cour entrevoit un début de redressement, mais prévient : la situation exige des corrections rapides et crédibles.

LFI boycotte la réunion gouvernementale de 13h15

Aurélie Trouvé annonce que La France insoumise n’ira pas à la rencontre intergroupes convoquée à 13h15 au ministère des Relations avec le Parlement. “La démocratie parlementaire, c’est dans l’hémicycle”, fustige la députée, qui refuse toute concertation “hors sol”. “Nous croyons en la démocratie parlementaire, c’est dans l’hémicycle avec les élus du peuple que ça se passe. Ça ne se passe pas dans un ministère”, a-t-elle martelé.

PS : le vote dépendra des concessions obtenues

Sur France Inter, Olivier Faure durcit le ton : si le Parti socialiste n’obtient pas “gain de cause” sur ses priorités – dont la taxe dite “Zucman” – il votera contre le projet de budget de l’État. Le premier secrétaire précise ne pas rechercher “un budget socialiste”, mais un texte “révisé” et “plus juste” que la copie initiale.

Amélie de Montchalin assume : pas de retour au 49.3 et un budget “pas invotable”

Sur RTL, Amélie de Montchalin réaffirme la ligne du gouvernement pour le vote du budget, malgré les difficultés : le renoncement au 49.3 est acté et il n’y aura “pas de retour en arrière”. La ministre des Comptes publics défend un texte de “compromis” et juge “pas invotable” un déficit autour de 4,7 %, tout en étrillant LFI et RN, accusés de “faire dérailler le train”.

Délais intenables : Éric Coquerel serre la vis

Le président de la commission des finances, Éric Coquerel, tire la sonnette d’alarme ce lundi matin sur Public Sénat : trop d’amendements, un calendrier “parti avec deux semaines de retard”, et la crainte d’un gouvernement “qui joue la montre”. Il annonce vouloir réduire le temps de présentation des amendements pour tenter de sauver un atterrissage parlementaire. En filigrane, le spectre d’un passage en ordonnances ou d’une loi spéciale s’installe dans le débat, alimentant la crispation des oppositions.

Budget : “On a un nombre d’amendements anormal de la part des groupes gouvernementaux, on avance très lentement”, constate @ericcoquerel (LFI) qui craint que la première partie ne soit pas examinée le 23 novembre et alerte sur le recours aux ordonnances.#BonjourChezVous pic.twitter.com/bRYgfYHLBI

— Public Sénat (@publicsenat) November 3, 2025

Vers un report probable du vote solennel

Alors que les débats s’éternisent et que le nombre d’amendements reste très élevé, le rapporteur général du budget Philippe Juvin (LR) a estimé que l’Assemblée nationale “n’aura vraisemblablement pas le temps” de voter la partie recettes ce mardi comme prévu.

Lecornu à la manœuvre : rencontre avec les groupes parlementaires

Le Premier ministre Sébastien Lecornu va rencontrer aujourd’hui les présidents de groupe à l’Assemblée nationale. Objectif : débloquer le chantier budgétaire après l’impasse provoquée par le trop-plein d’amendements. Le gouvernement mise sur cet échange pour relancer la négociation autour des recettes de l’État, apaiser les tensions et éviter un vote manqué. À défaut d’accord, le risque est grand de voir l’adoption du budget 2026 vaciller et d’entrer dans une période d’incertitude politique et économique.

Reprise des débats à l’Assemblée

Ce lundi matin, l’Assemblée nationale entame une nouvelle journée d’examen du projet de loi de finances pour 2026, focalisée sur la partie “recettes”. Avec plus de 2 400 amendements en file, les députés sont sous pression pour boucler rapidement les échanges. Toutefois, de nombreux groupes parlementaires font état de désaccords persistants sur les mesures fiscales proposées, et l’imminence d’un vote solennel reste très incertaine. Le gouvernement attend de ce lundi une clarification, voire un compromis, pour éviter une crise budgétaire prolongée.

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