Des policiers à la gare de Huntingdon, samedi 1er novembre. JUSTIN TALLIS / AFP
Le week-end de la Toussaint s’achève, et vous avez décroché de l’actualité ? Voici les principales informations à retenir de ces samedi 1er et dimanche 2 novembre.
• Attaque au couteau en Angleterre
Une attaque à l’arme blanche s’est produite samedi 1er novembre dans un train parti à 18h25 (heure locale) de Doncaster, dans le nord de l’Angleterre, à direction de la gare londonienne de King’s Cross. La police est intervenue en gare de Huntingdon, près de Cambridge, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale.
La British Transport Police (BTP) a indiqué que des agents de la police locale sont « montés à bord du train et ont arrêté deux personnes » de 35 et 32 ans, dans un délai de huit minutes. Selon un passager cité par Sky News, les policiers ont utilisé un pistolet à impulsion électrique sur le quai pour maîtriser un homme armé d’un grand couteau. Dix personnes ont été hospitalisées, dont neuf dans un état très grave. Quatre d’entre elles ont quitté l’hôpital ce dimanche matin, et le pronostic vital de deux autres reste engagé, a indiqué un responsable de la BTP, le superintendant John Loveless, lors d’un point presse.
La police britannique a affirmé ce dimanche ne pas avoir d’indication « à ce stade » d’un acte « terroriste » concernant l’attaque. Le roi Charles III s’est dit « absolument horrifié et choqué » par cette attaque.
Un témoin de la scène cité par la BBC raconte avoir d’abord cru à une plaisanterie liée à Halloween lorsqu’il a entendu des passagers crier « Fuyez ! Il y a un type qui poignarde tout le monde ». Il a décrit des sièges couverts de sang et un passager tentant de protéger une fillette lors de l’incident qui « semblait ne jamais devoir se terminer ». Les deux hommes arrêtés pour « suspicion de tentative de meurtre » sont « un homme de 32 ans, de nationalité britannique, et d’un homme de 35 ans, de nationalité britannique et d’origine caribéenne », tous deux « nés au Royaume-Uni ».
• Cambriolage au Louvre : l’enquête progresse
Deux nouvelles personnes arrêtées mercredi soir ont été mises en examen et placées en détention provisoire samedi, portant à quatre le nombre de suspects écroués dans l’affaire du cambriolage du Louvre le 19 octobre, qui mobilise des dizaines d’enquêteurs. L’une des deux personnes arrêtées est un homme de 37 ans, soupçonné d’être un des quatre membres du commando ayant dérobé les joyaux.
Deux autres hommes habitant Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, sont eux aussi soupçonnés d’avoir fait partie du commando. Arrêtés le 25 octobre -l’un à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers-, ils ont été mis en examen et écroués mercredi. « Il y a quatre auteurs, il en reste au moins un à retrouver, plus sans doute le ou les commanditaires », a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez au Parisien.
Rien ne permet à ce stade d’évoquer une complicité au sein du Louvre, selon les autorités. Les suspects sont mis en examen pour vols en bande organisée (15 ans de réclusion criminelle encourus) et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé (10 ans encourus).
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• Viols au tribunal de Bobigny : une vidéo retrouvée
La procureure de Paris Laure Beccuau a confirmé ce dimanche l’existence d’une vidéo retrouvée sur le portable de l’un des deux policiers mis en examen et placés en détention provisoire pour des soupçons de viols sur une femme dans une geôle du tribunal de Bobigny. Les policiers, âgés de 35 et 23 ans selon une source proche du dossier, ont été mis en examen à Paris pour viols et agressions sexuelles par personnes abusant de l’autorité conférée par leurs fonctions.
Les deux policiers ont « reconnu la réalité des relations sexuelles » avec cette femme, âgée de 26 ans selon la source proche, et les « prétendent consenties », a rappelé la procureure ce dimanche matin sur France Info. La mise en examen des policiers a été décidée sur la base des « déclarations de cette plaignante qui ont été corroborées par un certain nombre d’éléments que nous possédons au dossier », dont une vidéo retrouvée sur le portable d’un des policiers comme l’avait dit la plaignante, a-t-elle expliqué.
« Ce sont autant d’éléments qui crédibilisent sa parole » et « questionnent sur la réalité d’un consentement lorsque l’on considère que cette femme était retenue au dépôt d’un palais de justice, donc qui était privée déjà de sa liberté d’aller et venir et était dans une situation en tout cas de contrainte physique, qui doit participer à l’analyse de ce prétendu consentement », a-t-elle souligné. Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez avait déclaré jeudi que « s’ils (étaient) avérés, ces agissements (étaient) extraordinairement graves et inacceptables », précisant que les deux agents avaient « été immédiatement suspendus ».
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• Nouveaux survols de drones en Allemagne et en Belgique
Une enquête est en cours en Belgique après de nouveaux survols de drones au-dessus d’une base militaire pendant deux soirs consécutifs, a indiqué ce dimanche le ministre belge de la Défense Theo Francken. Des drones suspects ont été signalés vendredi et samedi soir au-dessus de la base aérienne de Kleine-Brogel, dans le nord-est du pays. « Il ne s’agissait pas d’un simple survol, mais d’une mission claire visant Kleine-Brogel », a affirmé Theo Francken sur le réseau social X, mentionnant trois signalements de drones, « de type plus grand » et volant « à plus haute altitude ». Une enquête est en cours.
Les vols ont par ailleurs été suspendus pendant près de deux heures vendredi soir à l’aéroport de Berlin-Brandebourg à cause de la présence de drones, une alerte supplémentaire sur cette menace qui inquiète les Européens et les pousse à renforcer leur défense. Les décollages et atterrissages ont été interrompus entre 20H08 et 21H58. « Nous supposons que le danger est écarté pour le moment », a déclaré un porte-parole.
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• Reprise des débats sur le budget
Après le rejet de la taxe Zucman vendredi, les députés reprendront lundi l’examen de la première partie du texte, consacrée aux recettes, mais pour une seule journée. Le vote initialement prévu le 4 novembre n’aura pas lieu, alors que plus de 2 000 amendements restent à examiner. Dès mardi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prendra le relais dans l’hémicycle.
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Alors que les débats s’enlisent à l’Assemblée nationale, il paraît « hautement probable » que la chambre basse ne puisse aller au bout de l’examen du budget dans les temps, a estimé dimanche matin Philippe Juvin (LR), rapporteur général du budget. « Un vote sur la partie recette aura peut-être lieu, mais pas sur la partie dépense », a-t-il expliqué sur LCI, à propos du projet de loi de finances pour 2026. Les députés ont 40 jours pour se prononcer en première lecture sur le budget de l’Etat, et le Parlement a 70 jours en tout pour se prononcer, selon les délais constitutionnels.
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Les socialistes « ont changé d’alliance » et « sont passés de l’alliance avec nous à l’alliance avec (Gabriel) Attal », secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, a par ailleurs accusé le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, à l’occasion d’un déplacement ce dimanche à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). « Ils ont changé d’alliance, ils étaient alliés à gauche avec nous, avec les communistes et avec les Verts. Et maintenant ils veulent s’allier avec Gabriel Attal et avec ce qu’ils appellent, eux, le centre gauche », a-t-il dit, alors que les socialistes s’efforcent de trouver des compromis avec le camp gouvernemental pour infléchir la copie budgétaire.

