November 1, 2025

Stade Toulousain-Stade Français : du caractère et du talent ! Comment Toulouse a renversé Paris pour décrocher un succès qui va compter

l’essentiel
Menés à la pause par des Parisiens bien décidés à faire un coup, les Toulousains ont tout renversé en seconde période et remporté un succès ce samedi 1er novembre (29-17, 9e journée de Top 14), qui leur permet d’être leaders avant la trêve.

Raisonnablement, il ne pouvait pas y avoir cette fois de tarif maison. Trop de pièges : l’absence des internationaux, le renouveau du Stade Français qui se présentait lui au complet pour réussir un coup, et cette pluie fine qui s’est abattue sur Ernest Wallon avant le coup d’envoi servant les intérêts du club parisien dont la conquête était redoutée.

Et la première période l’a confirmé. Inefficaces, les champions de France étaient menés à la pause (3-10) avec pourtant un chiffre de 70 % d’occupation et de possession !

Pourquoi ? Parce que tout d’abord, les Toulousains n’ont pas profité de l’indiscipline du Stade Français en début de rencontre (cinq pénalités concédées en onze minutes). Blair Kinghorn a d’abord échoué au pied puis la touche toulousaine a été contrée sur une “penaltouche”.

À la sixième pénalité concédée, les Parisiens ont dû évoluer à quatorze mais les Toulousains n’ont toujours pas été efficaces. Au contraire des Parisiens qui ont ouvert le score sur une pénalité des cinquante mètres sans avoir eu à faire deux passes ! Mieux, c’est une passe adverse (le coup de pied complètement dévissé de Clément Vergé) qui leur a offert le premier essai du match. Voilà comment l’autre Stade a mené 10-0 jusqu’aux premiers points (pénalité de Blair Kinghorn juste avant la pause). Le piège était en place.

Trois essais en vingt minutes

Pour ne pas que le doute s’installe, le Stade a eu la bonne idée de marquer très rapidement en seconde mi-temps grâce à l’inévitable Jack Willis alors que Paul Graou avait encore secoué la défense parisienne.

Les supporters toulousains ont alors vécu l’ascenseur émotionnel avec d’abord un essai justement refusé aux Parisiens sur ballon porté. Puis, dans ce duel de costauds, c’est Ange Capuozzo, le plus léger des acteurs qui a fait la différence dans le plus petit des espaces en bord de touche avant que Kalvin Gourgues enflamme Ernest Wallon en conclusion d’une action lumineuse des trois-quarts toulousains.

En vingt minutes, le Stade a inscrit trois essais et renversé une situation mal engagée, menant dès lors 22-10. Comme si la prolongation d’Antoine Dupont annoncée à la pause avait fait l’effet d’un électrochoc !

Un si court bonus

Et devinez quoi ? Le champion de France, menant trois essais à un, est alors parti à la chasse du bonus offensif. Ce fut chose faite le temps d’une minute après l’essai d’Alexandre Roumat. Mais Léo Barré souffla aussitôt le froid dans le stade en l’enlevant. Qu’importe finalement, dans des conditions difficiles, le Stade Toulousain a réussi l’essentiel grâce à une superbe seconde période. Un succès sans les internationaux qui va compter pour la suite du championnat…

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