La marque gersoise Pétrone, spécialiste du sous-vêtement masculin, enregistre un succès inattendu avec sa première gamme féminine, lancée en septembre.
La marque gersoise Pétrone, connue pour ses sous-vêtements masculins, confirme le succès de sa nouvelle gamme féminine, lancée en septembre dernier. Un pari audacieux pour cette entreprise qui, après six ans d’expertise dans le textile pour hommes, s’aventure sur un marché très concurrentiel : celui de la lingerie féminine.
Gamme courte, gros succès
“On a commencé avec juste deux modèles de culottes et deux modèles de brassières, explique Marion Dubuc, cofondatrice de Pétrone. C’est une toute nouvelle gamme, la première fois qu’on propose des produits spécifiquement féminins.”
Fabriqués dans la même matière et dans le même atelier portugais que les produits masculins, ces sous-vêtements ont séduit près de 6 000 clientes en quelques semaines, sur les 9 000 pièces initialement produites.
Cette entrée fracassante sur un segment déjà bien encombré devrait encore propulser le chiffre d’affaires de la PME gersoise, qui connaît déjà une croissance à deux chiffres : + 75 % entre 2024 et 2025, passant de 1,9 M€ à 3,3 M€. Un réassort est déjà en cours pour répondre à la demande. La marque devrait recevoir sa dernière commande rapidement, dans ses nouveaux entrepôts du centre économique du Garros.
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“On ne s’attendait pas à un tel engouement, reconnaît Marion Dubuc. Pétrone est un nom masculin, on ne nous attend pas forcément du côté des consommatrices.” Pourtant, les premiers retours clients soulignent une attente forte pour des produits confortables, fabriqués en Europe et sains pour la peau. “On assume ce côté loungewear, très confortable, loin des clichés de la lingerie en dentelle”, précise-t-elle.
Stratégie digitale ciblée
Pour faire connaître cette gamme, Pétrone a misé sur une campagne de teasing dès l’été, avec des vidéos, des articles et une page dédiée sur son site. “On a travaillé avec des influenceuses, fait de la publicité sur les réseaux sociaux, et organisé des séances photo dans le Gers, au château de Lartigolle à Pessan.” Une approche digitale qui a porté ses fruits, avec une forte acquisition de clientes avant même le lancement.
D’autant que les clientes se montrent bien plus généreuses que les habitués du site. Quand une femme commande 100 € de produits pour sa propre consommation, elle achète également pour Monsieur. “On constate que le panier moyen passe alors à 150 €”, relève Nicolas Hernandez, l’autre fondateur de Pétrone. Il estime que le chiffre d’affaires, d’ici 2028, pourrait atteindre les 14 M€. Et la gamme féminine aura son rôle à jouer dans cette envolée.
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Car Pétrone prévoit déjà d’élargir sa gamme féminine dès début 2026, avec des shortys, des caracos, toujours dans l’esprit “loungewear underwear”. Pour cela, les deux associés comptent sur l’agilité de la PME, qui a le gros avantage de contrôler son process de A à Z, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’à la vente. “On va vite, on travaille en circuit court, et on écoute nos clientes pour ajuster l’offre”, conclut Marion Dubuc. Un succès encourageant pour Pétrone, qui entend bien se faire une place sur le marché exigeant du sous-vêtement féminin. Un marché qui représente cinq fois le marché masculin…