Des déplacés palestiniens constatent les dégats après une frappe israélienne sur le camp à Deir al-Balag, dans la bande de Gaza, le 29 octobre 2025. ABDEL KAREEM HANA/AP/SIPA
Après la mort d’un soldat israélien mardi 28 octobre dans la bande de Gaza, au moins une cinquantaine de personnes ont été tuées suite à des frappes israéliennes. Cette situation fragilise le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre mais ne semble pas effrayer Donald Trump, qui assure que « rien » ne compromettra le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. « Le Nouvel Obs » fait le point.
· Un soldat israélien tué dans la bande de Gaza
Un soldat israélien a été tué mardi dans la bande de Gaza, a annoncé ce mercredi 29 octobre l’armée israélienne Tsahal, et ce malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre entre Israël et le Hamas.
Âgé de 37 ans, Yona Efraim Feldbaum, « est tombé au combat dans le sud de la bande de Gaza » mardi, a déclaré l’armée dans un communiqué. Accusant le Hamas d’avoir violé la trêve, Tsahal a mené des frappes aériennes sur le territoire palestinien.
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Selon une source militaire, les faits se sont déroulés dans la zone de Rafah (sud) où l’armée israélienne opère pour démanteler les infrastructures et tunnels du mouvement islamiste qui reste à l’est de la « ligne jaune ». Cette ligne délimitée la zone au-delà de laquelle s’est retirée, dans le cadre du cessez-le-feu, l’armée israélienne, qui dit contrôler désormais environ la moitié du territoire palestinien.
Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien dément avoir attaqué les troupes israéliennes et réaffirme « son engagement envers l’accord de cessez-le-feu ».
· Au moins une cinquantaine de personnes tuées dans des frappes israéliennes
« Au moins 50 personnes ont été tuées, dont 22 enfants et plusieurs femmes, à la suite des frappes israéliennes en cours depuis [mardi] soir sur la bande de Gaza », a déclaré ce mercredi à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.
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Quelque 200 autres personnes ont été blessées dans ce qui constitue « une violation claire et flagrante de l’accord de cessez-le-feu », a-t-il ajouté, déplorant une situation « catastrophique et terrifiante » dans l’enclave palestinienne. Selon des témoins, des frappes sporadiques se poursuivaient à 6 heures du matin, heure locale.
Au moins 94 Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens depuis le 10 octobre, date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu, d’après un bilan du ministère de la Santé du Hamas.
· Pour Donald Trump, « rien » ne compromettra le cessez-le-feu
Informé de ces frappes, Donald Trump a assuré ce mercredi qu’elles ne mettaient pas en péril le cessez-le-feu et qu’Israël se devait de riposter à l’attaque d’un de ses soldats.
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« Ils ont tué un soldat israélien. Donc les Israéliens ripostent. Et ils devraient riposter », a déclaré le président américain à bord de son avion Air Force One, assurant aux journalistes que « rien » ne compromettra selon lui le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le vice-président américain JD Vance, a lui affirmé que « la paix du président (Donald Trump) va tenir » à Gaza, déclarant être au courant d’une attaque contre un soldat israélien par « le Hamas ou quelqu’un d’autre à Gaza ».
· La remise d’un nouveau corps d’otage reportée
Plus tôt, le Hamas avait accusé Israël de « violations » et annoncé le report de la remise, initialement prévue mardi soir, d’une nouvelle dépouille d’otage. En vertu de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants qu’il retenait à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs mais il n’en a restitué que 15 jusque-là. Le mouvement assure que les localiser est « complexe et difficile » dans un territoire ravagé.
Mardi, il a annoncé avoir retrouvé au total deux corps d’otages, selon un communiqué de sa branche armée sur Telegram, qui ne précise pas quand il va les rendre.