Le célèbre Slovène a remporté, en juillet dernier, le quatrième Tour de France de sa carrière, non sans souffrance. Il a récemment révélé avoir couru blessé et souffrant.
Il y a des douleurs que seuls les coureurs d’élite connaissent. Pour Tadej Pogacar, la dernière semaine du Tour de France 2025 a été un véritable calvaire : genou endolori, conditions glaciales dans les Alpes, et la peur constante de ne jamais atteindre Paris.
“Le jour après le Mont Ventoux j’ai eu des problèmes au genou, et j’ai commencé à douter de ma capacité à continuer”, révélait récemment le Slovène. “Mon corps était en état de choc. Je ne me sentais pas bien.”
Pour l’ancien coureur vedette Chris Horner, Américain victorieux notamment du Tour d’Espagne en 2013, cette situation résonne d’une manière toute particulière.
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Sur sa chaîne YouTube, l’ancien champion de la Vuelta a ainsi raconté son propre combat avec la douleur, en 2009. “À l’époque le tramadol était légal, et j’en prenais beaucoup”, explique-t-il. “Cela m’a aidé à passer les étapes, mais je pouvais sentir que je prenais du poids. Simplement tourner les pédales était un combat.”
“J’en prenais agressivement juste pour rouler”
Le vétéran américain (53 ans) met en lumière un phénomène souvent négligé : la rétention d’eau et le changement physiologique du corps sous traumatisme. “Quand votre corps subit un traumatisme, il absorbe tout”, poursuit Horner. “J’ai été hospitalisé sans manger pendant une semaine et je suis sorti plus lourd. Normalement, on perd du poids pendant un Grand Tour, là, on en gagne. Chaque kilo compte quand vous grimpez le Ventoux ou la Loze.”
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Selon Horner, le tournant de Pogacar remonte à sa chute lors de la 11ᵉ étape, à Toulouse. “Il a chevauché la roue d’un coureur, a glissé sur le côté gauche, est tombé lourdement. Vous endommagez votre hanche, ensuite vous avez des milliers de coups de pédale… Quelque chose lâche !”
L’expérience personnelle de Horner donne encore plus de poids à ses propos. Après un crash sur son genou gauche au Tour de Californie 2009, il utilisait le tramadol pour terminer les étapes. “J’en prenais agressivement juste pour rouler”, raconte-t-il.
Il n’accuse pas Pogacar d’avoir pris un traitement, mais souligne que “que ce soit à cause de la blessure seule ou de médicaments, cette rétention d’eau est réelle”.
Au-delà de la douleur, c’est l’honnêteté du Slovène qui impressionne Horner. “J’adore qu’il ait rendu publique sa blessure au genou”, dit-il. “Cela explique pourquoi il a couru différemment.”