L’équipe française Arkéa-B & B Hotels n’a pas déposé mercredi 15 octobre de demande de licence pour la saison prochaine auprès de l’Union cycliste internationale (UCI) et devra vraisemblablement, faute de repreneurs, mettre la clé sous la porte en fin d’année.
“Je n’ai rien déposé à l’UCI car je n’ai aucune lettre ou autre d’intention. Ça devient très délicat”, a indiqué le manager général de l’équipe bretonne, Emmanuel Hubert, par message à l’AFP après avoir prévenu ses employés.
Mercredi marquait la date limite pour déposer une demande de licence pour la saison prochaine auprès de l’UCI et même si cette liste n’est pas forcément fermée à 100 %, l’instance souligne qu’il est “mauvais signe” de ne pas y figurer. Vingt ans après sa création sous le nom de Bretagne-Jean Floc’h, l’équipe s’oriente donc vers un arrêt, sachant qu’il existe encore une infime possibilité de repartir à l’échelon amateurs.
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Au total 150 salariés sont touchés, la structure bretonne comportant une équipe évoluant en World Tour (1re division) ces trois dernières saisons, mais aussi une équipe féminine et une autre de développement.
Parmi les coureurs, certains comme la star de l’équipe, Kévin Vauquelin, qui a signé avec Ineos, ont trouvé refuge ailleurs. Mais d’autres n’ont pas de contrat pour la saison prochaine et sont obligés de redescendre en amateurs ou se retrouvent au chômage, tout comme des mécaniciens et des membres de l’encadrement. D’autres encore comme Arnaud Démare arrêtent leur carrière.
Le sort de l’équipe, qui restait sur douze participations de suite au Tour de France, était en péril depuis l’annonce le 25 juin par Arkéa et B & B Hotels qu’ils allaient mettre un terme à leur sponsoring le 31 décembre 2025.
Emmanuel Hubert s’est alors mis à la recherche de nouveaux partenaires, estimant qu’il faudrait entre 20 et 30 millions d’euros pour poursuivre l’aventure.
Mais malgré un excellent Tour de France (7e place pour Vauquelin, 4e place au classement par équipes) et plusieurs touches, il ne concrétise pas et laisse rapidement les coureurs libres de s’engager ailleurs pour ne pas les bloquer.
Cette probable disparition, trois ans après l’arrêt de l’équipe B & B Hotels-KTM, s’inscrit dans un contexte difficile pour les formations françaises puisque l’équipe Cofidis est menacée de rétrogradation en deuxième division et que TotalEnergies va arrêter fin 2026 son partenariat avec la structure vendéenne de Jean-René Bernaudeau.