Le gouvernement prévoit de taxer le liquide utilisé dans les cigarettes électroniques. Cette mesure, qui figure dans le projet de budget 2026, est attendue au printemps prochain. Les vapoteurs vont devoir mettre la main à la poche.
Vapoter va coûter plus cher. À la recherche de nouvelles ressources pour le budget 2026 de l’État, le Premier ministre Sébastien Lecornu va mettre les adeptes de la cigarette électronique à contribution. Le liquide utilisé dans les cigarettes va être taxé. Il n’est soumis actuellement à aucune taxe spécifique.
À lire aussi :
DIRECT. Budget 2026 : Olivier Faure promet de défendre la taxe Zucman au Parlement en la proposant par amendement
De 0,30 à 0,50 € pour 10 ml
Le gouvernement évoque une hausse de 30 à 50 centimes d’euros pour les produits les plus vendus, les fioles de 10 millilitres. Le montant de la taxe dépendra du dosage de nicotine du liquide : 0,30 € s’il y a moins de 15 mg de nicotine, 0,50 € s’il y en a davantage. Le prix de vente des e-liquides est compris actuellement entre 4 et 7 €. Un fumeur qui consomme 60 ml de liquide par mois devrait débourser entre 1,80 € et 3 € supplémentaires par mois.
À lire aussi :
Impôts, essence, cigarette électronique… ce qui pourrait changer pour vous avec le nouveau projet de budget 2026
“C’est lamentable !”
Taxer les produits de cigarette électronique, l’idée passe mal auprès des fumeurs. “On nous incite à arrêter de fumer. On arrête de fumer avec la cigarette électronique, et maintenance, on nous taxe la nicotine”, râle Fanny sur RMC. Olivia est elle aussi en colère. “Je trouve que c’est lamentable parce que c’est un bon produit de substitution”, explique-t-elle à France Info.
Au gouvernement, on explique que “les produits du vapotage doivent contribuer, à leur juste part, au financement des politiques de santé publique”, indique au Figaro une source gouvernementale.
“Un cataclysme” pour la profession
Taxer le liquide de vapotage est “un cataclysme pour la vape indépendante”, réagit le Fivape, le syndicat de l’industrie du vapotage, qui représente 3500 boutiques qui emploient environ 20 000 personnes. Il rappelle que “la vape est devenue l’outil d’aide le plus populaire pour arrêter de fumer et se sevrer de la nicotine” et qu’elle a aidé des millions de personnes à arrêter de fumer. Le Fivape estime que le projet de loi de finance – article 23 – s’appuie sur une redéfinition de la vape pour l’assimiler juridiquement au tabac.
Si la taxe est adoptée, le gouvernement prévoit de mettre la nouvelle taxe en place au second semestre 2026.
Les tabacs à chauffer plus chers
Le projet de budget 2026 prévoit une légère augmentation des taxes sur les tabacs à chauffer, commercalisés sous forme de bâtonnets. Ils sont souvent utilisés comme des alternatives aux cigarettes électroniques.