October 11, 2025

Nouveau Premier ministre : au bout du suspense, Emmanuel Macron redonne sa confiance à Sébastien Lecornu, un "nouveau bras d’honneur", pour l’opposition"

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Plus de 48 heures après le compte à rebours lancé par Sébastien Lecornu mercredi soir, Emmanuel Macron a fini par trancher. Le Premier ministre démissionnaire restera à Matignon. Ce dernier a dit “accepter”, “par mission”. L’opposition, elle, voit rouge.

Tout ça pour ça. Ce vendredi soir, alors que les chaînes d’information prédisaient une annonce “avant 20 heures”, Emmanuel Macron a annoncé son nouveau Premier ministre, après 22 heures.

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Sans réelle surprise au vu des interviews données à la sortie de l’Elysée par les partis de gauche, le président a redonné sa confiance à Sébastien Lecornu. Il a désormais “carte blanche”, comme l’a fait savoir l’Elysée.

Sébastien Lecornu avait démissionné lundi, quatorze heures après avoir formé un gouvernement qui avait ulcéré la droite pourtant partenaire de sa coalition. Cette fois-ci, il est conscient de l’importance que son futur gouvernement “incarne le renouvellement et la diversité des compétences”, comme il l’a fait savoir sur X.

Comme il l’avait déjà esquissé mercredi soir, au 20h de France 2, il demandera aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”, excluant de fait de l’exécutif le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.

“J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes”, a écrit le chef de gouvernement sur le réseau social, pressé par des délais budgétaires.

L’urgence du budget

Son urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.

Menacé de censure de toutes parts, il souhaite “mettre terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l’image de la France et ses intérêts”.

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“Tous les dossiers évoqués” pendant les ultimes négociations menées mardi et mercredi, dont la sensible réforme des retraites, “seront ouverts au débat parlementaire : les députés et sénateurs pourront assumer leur responsabilité, et les débats devront aller jusqu’au bout”, a développé Sébastien Lecornu, semblant confirmer qu’il maintenait son renoncement au 49.3.

Il avait annoncé le 3 octobre renoncer à cet article de la Constitution, qui permet d’adopter un texte sans vote, pour redonner la main au Parlement.

Appel à la censure, et à la destitution

Sur X et sur les plateaux de télévision, les réactions n’ont pas tardé à s’exprimer. Le parti d’Eric Ciotti, et le RN ont déjà annoncé qu’ils censureraient ce futur gouvernement, tandis que LFI entend déposer une nouvelle motion de destitution, Manuel Bompard, parlant de “nouveau bras d’honneur aux Français”.

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Côté PS et Écologistes, aucun pacte de non-censure n’a été établi, comme l’annonçait plus tôt dans l’après-midi Olivier Faure, car le parti n’a “obtenu aucune garantie”, sur le dossier des retraites ou de la taxation des plus grandes fortunes.

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