En 2014, le film américain « Good Kill » d’Andrew Niccol avait attiré l’attention sur les drones militaires, avec ce pilote qui, depuis un conteneur au Nevada, tuait au Yémen ou en Afghanistan. Il se rendait ensuite à un barbecue avec des amis ou allait jouer avec ses enfants. Ce contraste avait développé chez lui un TSPT, un trouble de stress post-traumatique, comme chez les combattants en théâtre de guerre. Depuis, le drone s’est imposé comme une arme centrale ; il est en passe de devenir l’objet symbolique de ce premier quart de siècle brutal.
La guerre en Ukraine est, à cet égard, un champ d’expérimentation. En trois ans et demi, les Ukrainiens sont passés du drone chinois, acheté en ligne et bricolé par des amateurs, à une industrie qui en produit des millions chaque année. L’Ukraine a désormais plusieurs coups d’avance sur les armées l…
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