Depuis son retour en Top 14, Montauban a l’habitude de se faire transpercer dans les dix premières minutes. Nouvelle illustration lors de la gifle reçue à Clermont (84-31), samedi 4 octobre 2025, où les hommes de Sébastien Tillous-Borde se sont fait transpercer à deux reprises en cinq minutes.
C’est devenu une malheureuse habitude. Les joueurs de l’US Montauban manquent systématiquement leur entame de matchs depuis la reprise du Top 14. Et ils paient l’addition cash. Samedi 4 octobre 2025, il n’a fallu qu’une minute et 33 secondes aux Clermontois pour franchir la ligne d’en-but. Une action partie du… coup d’envoi, frappé par Harry Plummer.
À la réception, Vaea Fifita, soutenu par Lewis Bean et Mickaël Simutoga, ne parvient pas à capter le ballon. L’action déroule sur plusieurs temps de jeu à une passe avant la charge victorieuse du talonneur auvergnat Barnabé Massa. À peine deux minutes de jeu, déjà 7-0 pour l’ASM. Trois minutes plus tard, sur une touche vite jouée par Raka et après une charge destructrice de Massa, les trois-quarts jaunards profitent de l’apathie visiteuse pour planter le deuxième essai. En cinq minutes, l’ASM mène 14-0. Irrémédiable.
“Ils ont été un peu spectateurs”
“J’ai trouvé que Montauban a mis du temps à rentrer dans le match. Ils ont été un peu spectateurs au départ parce que venir au Michelin, c’est pas facile quoi. À l’échauffement, ils nous regardaient beaucoup déjà…”, analysait à chaud, lors de la conférence de presse d’après-match, le manager clermontois Christophe Urios.
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Malgré une réaction en trompe-l’œil grâce à l’interception de Bosviel (14-10, 12e), le bateau montalbanais a ensuite pris l’eau pour être déjà bien immergé à la mi-temps (40-25), avant de complètement sombrer face au déferlement de lave clermontoise (84-31). L’USM a ainsi participé, bien malgré elle, au match le plus prolifique de l’histoire du Top 14 avec 115 points inscrits.
14 points encaissés à Bordeaux en 10 minutes
Ce retard à l’allumage a aussi été vu contre Bordeaux (71-24) quinze jours plus tôt. La flèche Bielle-Biarrey n’a mis que 4 minutes pour marquer et fut suivi par Martin Page-Relo juste après (14-0, 10e). Et l’on pourrait faire le même constat pour les trois autres matchs de la saison.
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Au Stade français (47-24), en ouverture, Louis Carbonnel avait lancé Joe Jonas vers les poteaux dès la 5e avant que Baptiste Pesenti ne soit lui aussi envoyé par l’ancien Toulonnais derrière la ligne avant la sonnerie de la dixième minute.
20 % des points encaissés dans les 10 premières minutes
Même à domicile, le verrou tarn-et-garonnais n’était pas scellé au coup d’envoi. Thomas Moukoro, le pilier lyonnais, peut en témoigner avec sa réalisation à la troisième minute de jeu, samedi 13 septembre. Lors de la réception de Montpellier conclue par un nul frustrant (22-22), les Héraultais ont pu laisser exploser leur joie dès la 7e minute grâce à Baptiste Erdosio.
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Sur les 249 unités encaissées depuis le début de la saison, 54 l’ont été dans les dix premières minutes. Soit plus de 20 % du total. Au bout de la cinquième journée, il serait temps, désormais, de régler le réveil à la bonne heure…