Par
Le Nouvel Obs avec AFP
Un immeuble ukraine devasté par des drones russes à Kiev, le 28 septembre 2025. MYKHAYLO PALINCHAK / SOPA/SIPA / MYKHAYLO PALINCHAK / SOPA/SIPA
Une enquête pour « crime de guerre » a été ouverte en France après la mort du photojournaliste français Antoni Lallican, tué dans une attaque de drones en Ukraine, a indiqué ce dimanche 5 octobre le parquet national antiterroriste français (Pnat).
A lire aussi
Ukraine : deux collaborateurs de Reuters blessés et un disparu après une frappe sur un hôtel
Les investigations sont confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), précise le Pnat, sollicité par l’AFP.
Antoni Lallican, 37 ans, a été tué vendredi matin dans une attaque de drones dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, au cours de laquelle un journaliste ukrainien, Georguiï Ivantchenko, a quant à lui été blessé.
« La Russie continue de cibler les journalistes »
L’enquête du Pnat a été ouverte en « flagrance ». Le chef de « crime de guerre », qui est une des compétences du Pnat, consiste en une « atteinte volontaire à la vie et l’intégrité physique ou psychique d’une personne protégée par le droit international humanitaire ».
A lire aussi
Chronique
Face aux provocations du Kremlin, le statu quo n’est plus tenable pour les Européens
« Crime de guerre » englobe aussi une « attaque délibérée contre la population civile en tant que telle ou contre des personnes civiles qui ne prennent pas part directement aux hostilités », rappelle aussi le Pnat.
Antoni Lallican a été « victime d’une attaque de drones russes », a dénoncé le président de la République Emmanuel Macron sur X.
Ce photojournaliste a été « tué par un drone russe près de Droujkivka (dans la région de Donetsk, NDLR), malgré l’inscription » PRESSE « sur son gilet », a de son côté assuré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga. « La Russie continue de délibérément cibler les journalistes (…). Nous ferons tout pour que les responsables répondent de leurs actes », a-t-il ajouté.
Selon les autorités ukrainiennes, le photojournaliste français faisait partie d’un groupe de journalistes qui accompagnaient une unité de la 4e brigade blindée ukrainienne près de la localité de Droujkivka, à une vingtaine de kilomètres du front oriental.
Antoni Lallican « a été tué à la suite d’une frappe ciblée d’un drone FPV (First Person View, NDLR) ennemi », a écrit cette brigade sur Facebook. Les deux journalistes circulaient « dans une voiture identifiée presse quand ils ont été atteints », d’après l’ONG Reporters sans frontières (RSF), qui a demandé « une enquête rapide ».