L’organisateur de la célèbre course parisienne, qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de personnes, annonce ce vendredi 3 octobre une décision qui fait grincer des dents.
Le Marathon de Paris entre dans une nouvelle ère. En 2026, pour sa 45e édition prévue le 12 avril, les 55 000 participants attendus devront venir avec leur propre contenant pour s’hydrater, car gobelets et bouteilles disparaîtront des ravitaillements. Une première mondiale pour un marathon de cette envergure qui place l’événement au rang de pionnier de l’écologie dans le sport.
“C’est une première mondiale dans un grand marathon”, explique Thomas Delpeuch, directeur des épreuves grand public chez Amaury Sport Organisation (ASO), dans les colonnes de Ouest-France. “Demain, le contenant pour s’hydrater devra faire partie de l’équipement du coureur. Une flasque de 350-400 millilitres sera remplie en 1,5 ou 2 secondes.”
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Après une suppression progressive des bouteilles en plastique, il restait encore les gobelets en carton. L’an prochain, cette étape sera franchie : chaque coureur devra s’équiper d’une flasque, d’un gobelet pliant ou d’un sac d’hydratation.
“Pendant la course, chacun pourra soit se faire remplir son dispositif par un bénévole, soit le faire lui-même à une fontaine autonome avec bouton-poussoir et le même débit”, précise Delpeuch. Ce système, testé lors du marathon de Lyon et déjà expérimenté sur le 10 km de Paris, garantit un remplissage rapide, sans perte de temps.
Les points d’eau seront aussi multipliés pour assurer un ravitaillement efficace et éviter toute gêne pour les coureurs. “Les retours sur l’édition 2025 étaient assez positifs : les coureurs autonomes disent ne pas avoir perdu de temps”, rassure l’organisateur.
Le succès de cette initiative repose avant tout sur une bonne préparation : s’entraîner avec le contenant choisi devient désormais essentiel pour maîtriser son hydratation sur les 42,195 km.
L’initiative fait toutefois grincer quelques dents. Comme repéré par La Voix du Nord, certains participants habitués n’ont que très peu goûté à la décision. “Il est de plus en plus cher et ils en donnent de moins en moins. L’année prochaine, plus de ravitaillement et plus de médaille”, s’agace l’un d’entre eux. Ou encore : “Au prix du dossard, c’est un peu abusé !” Mais aussi : “De moins en moins de choses et de plus en plus cher”, “C’est peut-être le moment de baisser le prix des inscriptions (entre 135 et 179 euros, NDLR) !”
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Mais à Paris, l’écologie ne s’arrête pas là. En 2026, les coureurs pourront également renoncer au tee-shirt de finisher, habituellement fabriqué en matière recyclée, pour financer la plantation d’un arbre. Ces mesures viennent compléter une stratégie de réduction de l’empreinte carbone, qui inclut une meilleure gestion des emballages et du transport du matériel. Reste toutefois un défi majeur : le bilan carbone total reste à 93 % lié aux déplacements internationaux des participants.