En pleine Transat Café l’Or, deux skippers ont affirmé qu’un avion privé avait survolé leur voilier et déchiré leur voile, mettant en danger la suite de leur course. L’appareil en question n’était finalement pas un avion de plaisance. Il s’agissait d’un Falcon 50 de la Marine nationale, qui dément toute responsabilité et explique son intervention ce vendredi 31 octobre.
Le monde de la voile n’est pas particulièrement habitué aux polémiques. On a pourtant bien cru en voir émerger une quand Jérôme Delire et Caroline Dieu, deux skippers qui participent actuellement à la Transat Café l’Or, ont accusé un “avion privé” d’avoir endommagé l’une de leurs voiles, compromettant la suite de leur traversée.
“C’est un désastre. […] Notre spi est en lambeaux, tout ça parce que quelqu’un dans un avion privé a voulu faire une belle photo de notre bateau”, s’était agacé Caroline Dieu. Ils ont finalement pu reprendre la course qui doit les amener à rallier la Martinique depuis Le Havre, mais étaient dans l’incompréhension la plus totale quant à cette manœuvre de l’avion qu’ils ne parvenaient à s’expliquer.
Le Télégramme, quotidien breton, nous apprend ce vendredi 31 octobre que l’appareil n’avait finalement rien d’un avion de plaisance. C’est un Falcon 50 de la Marine nationale qui aurait survolé le bateau Group XLG du couple belge. La version des autorités n’est pas tout à fait la même que celle des deux skippers.
L’avion avait détecté un signal radar sans signature AIS et ce serait pour cette raison qu’il a survolé à deux reprises le bateau afin de l’identifier. “À 12 h 12, le Falcon 50 s’est donc rapproché du voilier, passant à 200 mètres de distance en latérale, selon la procédure opérationnelle standard”, explique le service d’informations et de relations publiques des armées (Sirpa). “Le voilier est donc parti au lof avant le passage de l’avion”, assure encore le Sirpa qui se dédouane donc de toute responsabilité. L’avion incriminé par Délire et Dieu aurait repris sa mission dès lors qu’il s’est aperçu que le voilier n’avait pas besoin d’assistance conformément “aux pratiques opérationnelles réglementaires”. Les deux appareils n’ont eu aucun contact radio, ce qui peut en partie expliquer cette incompréhension.

