Le mercredi 25 juin dernier, un épisode orageux avait secoué le Gers, multipliant les dégâts. Fortement touchées, les Serres du Cédon se réorganisent aujourd’hui pour assurer leur activité de jardinerie. Rencontre.
Des grêlons de la taille de balles de tennis avaient tout ravagé sur leur passage. En juin dernier, les Serres du Cédon, jardinerie et pépinière installée à Pavie, ont subi un véritable bombardement. Quatre verrières ont été entièrement détruites ce soir-là, soit environ 6 000 mètres carrés. Par chance, elles n’abritaient que très peu de production, les fortes chaleurs estivales ayant déjà conduit à commencer à les vider. Malgré l’impact de l’orage, les Serres du Cédon n’ont jamais cessé de fonctionner.
“Heureusement que tous les clients étaient partis et que c’est arrivé en fin de journée. Sinon, nous aurions dû nous abriter sous le hangar, le seul bâtiment qui n’a pas été touché”, se remémore Cassandre, responsable du site de Pavie. Il a ensuite fallu près d’un mois pour démonter ce qu’il restait des verrières éventrées, tout en continuant d’assurer les ventes de la jardinerie.

Jusqu’alors, ces serres accueillaient principalement des aromatiques, des vivaces et quelques plants de légumes. “Nous avons dû nous réorganiser et rapatrier toute la production sur notre autre site de Fleurance, où nous disposons également de serres”, poursuit Cassandre. Ce changement a aussi impliqué une réorganisation du personnel : trois salariés restent affectés à la jardinerie de Pavie, tandis qu’un employé de production a été transféré sur Fleurance, où elle assure désormais également les livraisons entre les deux sites. De quoi assurer la poursuite de l’activité depuis l’orage.
Une serre centrale fragilisée
La serre principale, qui abrite la jardinerie, a résisté à l’orage, mais elle n’est pas sortie indemne. “La toiture en polycarbonate n’est plus étanche et ne joue plus son rôle d’isolant. En été, il y fait très chaud, et j’imagine que nous aurons très froid cet hiver”, explique la responsable.

Les plantes en pâtissent déjà. Les UV traversent désormais la toiture et brûlent certaines feuilles. “Nous évitons donc de conserver trop de plantes d’intérieur, d’autant plus qu’en hiver, elles supportent mal des températures en dessous de 10 degrés”, précise-t-elle. Pour l’instant, la jardinerie parvient toutefois à maintenir son offre.

Quant aux verrières détruites, leur avenir reste en suspens. “Nous allons d’abord nettoyer les espaces, mais nous ne savons pas encore ce que nous en ferons. Peut-être des showrooms pour mettre en valeur de beaux sujets de vente, ou bien tout autre projet. Pour l’instant, nous nous concentrons sur l’aménagement de la serre qui nous reste”, confie Cassandre.
L’activité poursuivit
Malgré ces incertitudes, la vie reprend son cours à Pavie. L’automne marque une période clé pour l’activité, avec l’arrivée des fleurs de Toussaint. “D’ici 10 à 15 jours, toute la serre sera remplie de chrysanthèmes”, sourit Cassandre en désignant le vaste espace encore marqué par les stigmates de l’orage.
Si la production a cessé à Pavie pour se recentrer sur Fleurance, la jardinerie reste bel et bien active. Et les projets de réaménagement sont déjà en réflexion pour donner un nouveau souffle au site.