Avant de se rendre à Toulouse ce samedi 27 septembre (21h sur Canal +), Xavier Sadourny a reconnu s’être trompé dans l’approche du dernier derby. Alors le manager du CO a préparé différemment cette rencontre face au Stade, conscient de la rivalité entre les deux clubs.
Après trois combats éreintants et avant une réception cruciale du Racing 92 samedi prochain, on aurait pu s’attendre à du turnover dans la composition du Castres Olympique pour défier le Stade Toulousain ce samedi 27 septembre à Ernest-Wallon (21h). Mais il n’en est rien. Le staff tarnais a concocté un XV de départ très compétitif, agrémenté de quelques changements – par rapport à celui aligné contre Bayonne la semaine dernière (48-17) – motivés par la gestion des temps de jeu de chacun et l’entretien de cette fameuse émulation collective.
Puis, un derby ne se sacrifie pas comme ça, et Xavier Sadourny l’a appris à ses dépens la saison dernière, lorsque les Bleu et Blanc s’étaient lourdement inclinés au Stadium en avril (6-52). “Très honnêtement, j’avais très mal préparé ce match à Toulouse la semaine qui précédait, avoue le manager du CO. On était passé à travers. J’avais zappé cette notion de derby. Il y avait tout un contexte, le Stadium… On y était arrivé comme un match normal alors que ce n’en est pas un.”
Et les Castrais avaient été nettement surclassés par les Toulousains dans tous les compartiments de jeu et essuyé une défaite à 50 points. Avait-elle laissé plus de traces que les autres revers de la saison parce qu’il s’agissait d’un derby ? “Oui et non, répond Sadourny. Oui car l’ego a pris un coup puisqu’on a concédé la plus lourde défaite à Toulouse pour le Castres Olympique. On avait fait tourner. Je n’avais pas vu les choses comme ça. Je m’étais trompé. Le lundi, mea culpa et on est reparti au boulot. On avait bien débriefé et on avait su rebondir. Maintenant, c’est un autre contexte, une autre histoire, dans un autre stade, même si c’est à Toulouse. J’ai envie de dire qu’on a mieux préparé le match mais ça ne garantit rien.”
“Babillot a insisté sur l’importance du derby”
“On veut montrer un visage différent. Pas en fanfaronnant avant le match dans les médias car on sait que ce sera compliqué”, affirme le deuxième ligne olympien, Paul Jedrasiak. Arrivé la saison dernière sur les bords de l’Agout, l’ancien Clermontois a immédiatement remarqué que ces duels face au voisin haut-garonnais ont une saveur particulière, alimentée notamment par la rivalité entre supporters. “La semaine précédent Toulouse ne ressemble à aucune autre, affirme-t-il. Tu sens la pression avec les supporters. Quand tu vas faire tes courses, on te parle de ce week-end. On te dit : ‘Alors, t’es prêt ?'”
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Cette semaine, il y avait forcément énormément de concentration dans les rangs tarnais et les plus anciens, habitués à ces chocs face aux Rouge et Noir, ont pris les choses en main. “Mathieu (Babillot, le capitaine) a insisté sur l’importance du derby, ce qu’il va se passer lorsqu’on va descendre du bus, ces petites choses que des joueurs n’ont pas vécues”, dévoile Xavier Sadourny.
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Une fois n’est pas coutume, lui et ses hommes prendront la route pour Toulouse seulement ce samedi. “L’an dernier, on est parti la veille et on en a pris 50. Là, on va partir le jour même. C’est tout, ça ne va pas plus loin que ça”, justifie avec humour le technicien. Un peu de superstition ne peut pas faire de mal.