Ils sont de retour sur la scène sociale : ce vendredi 26 septembre, les agriculteurs sont appelés à la mobilisation par la première alliance syndicale agricole FNSEA-Jeunes Agriculteurs. Une centaine d’actions sont prévues en France.
Une dizaine de tracteurs chargés de bottes de fourrage dans le canton de Cazères
La mobilisation démarre en Haute-Garonne et notamment dans le canton de Cazères. Une dizaine de tracteurs chargés de bottes de fourrage sont entrés en action.
Les agriculteurs menacent de revenir “plus nombreux” cet hiver
Si les agriculteurs se mobilisent ce vendredi 26 septembre en ordre dispersé, nombre d’entre eux promettent d’ores et déjà de revenir “plus nombreux” cet hiver. La saison est plus propice à une mobilisation : “Si nous devons nous mobiliser cet hiver, comme nous l’avons fait il y a deux ans, nous reviendrons”, affirme Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, lors d’une action menée ce vendredi matin à Versailles. Ce dernier affirme que cette fin de mois de septembre n’est pas propice à une mobilisation très large : “Aujourd’hui, nous sommes moins nombreux que cet hiver car l’ensilage n’est pas terminé, que les récoltes de betteraves par exemple vont bientôt commencer, même chose pour les vendanges”, reprend le président de la FNSEA.
“Emmanuel Macron doit réagir, le Premier ministre doit nous recevoir urgemment”, estime Arnaud Rousseau, président de la FNSEA
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, s’exprimait ce vendredi matin, affirmant que les professionnels du secteur cherchaient avant tout à “attirer l’attention d’Emmanuel Macron”. “Emmanuel Macron doit réagir, le Premier ministre doit nous recevoir urgemment”, a repris ce dernier.
Une mobilisation organisée “trop tôt” selon certains agriculteurs de la région Occitanie
Pour les agriculteurs en Occitanie, cette date du 26 septembre ne convient pas, en période de vendange et de récolte céréalière, “maïs, tournesol, soja, sorgho”, énumère Jérôme Barthès, président de la FDSEA de l’Aude : “c’est trop tôt dans la saison. Il peut y avoir un manque d’agriculteurs impliqués” dans la mobilisation. Son syndicat prévoit une action ce vendredi aux abords de Carcassonne. Ce sera “surtout de la communication, des distributions de tracts”, dit-il. En Haute-Garonne, la FDSEA souligne que la “base, elle suit. Même s’il n’y a pas de gouvernement, on veut que la copie soit déjà sur le bureau du, ou de la, prochaine ministre”, explique Luc Mesbah, secrétaire général.
Quelles actions prévues ce vendredi ?
Une centaine d’actions sont prévues ce vendredi en France… loin malgré tout des grandes journées de blocage des deux hivers derniers alors que vendanges et récoltes occupent encore le monde paysan. Elle prendra des formes diverses : mobilisations en supermarchés, défilés devant des préfectures, présentation de produits jugés “aberrants” (pommes du Chili, noix des Etats-Unis, etc), ou manifestation régionale avec tracteurs place d’Armes, devant le château de Versailles.
Pourquoi les agriculteurs se mobilisent-ils ?
Dans le viseur des agriculteurs, le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et des pays latino-américains du Mercosur dont Bruxelles a lancé début septembre le processus de ratification. La France, hier très opposée, semble depuis se montrer moins défavorable. Plus globalement, il s’agit de se mobiliser contre “le Mercosur, les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres”, a indiqué Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, qui dans un premier temps avait prévu des mobilisations plus tard dans l’automne. “N’importons pas ce qu’on ne veut pas qu’on produise. C’est ça, l’hypocrisie de l’Europe. Sous couvert d’écologie, on importe ce qu’on ne produit pas ici, avec aucune norme environnementale et sociale”, déplorait ainsi jeudi Dominique Noury, éleveur de vaches charolaises et de volailles, lors d’une action à Dijon.
Pourquoi la Coordination rurale snobe la mobilisation prévue ce vendredi ?
La Coordination rurale entend d’abord “mettre la pression sur le nouveau gouvernement”, avant d’appeler à un éventuel rassemblement. Le syndicat agricole, dans une volonté de se démarquer, veut être reçue par le Premier ministre Sébastien Lecornu pour lui présenter ses propositions, avant une mobilisation “avant la fin de l’année”. De son côté, la Confédération paysanne a annoncé une manifestation à Paris, “tracteurs en tête”, le 14 octobre.
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“On ne veut plus d’ajustements à la marge…” pourquoi la FNSEA appelle à une nouvelle mobilisation
Face à des distorsions de concurrence et à une balance commerciale agroalimentaire devenue déficitaire, la FNSEA appelle à une nouvelle mobilisation, ce vendredi 26 septembre. Son secrétaire général, Hervé Lapie, alerte sur l’urgence d’agir pour préserver la souveraineté alimentaire française et interpelle directement le gouvernement et le président de la République.
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