Face à la fermeture et au plan social annoncé de Gerstube, les employés de l’entreprise vicoise explorent des pistes de reclassement et n’excluent pas une reprise collective de l’activité.
Dans l’attente de réponses claires sur leur avenir, les salariés de Gerstube s’organisent pour reprendre l’activité, soit individuellement, soit de manière collective.
Le lundi 22 septembre, Baptiste Allainé, le PDG du groupe Alfiplast, auquel appartient Gerstube, a reçu les élus CSE et délégués syndicaux pour leur présenter les documents du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Pas un mot n’a filtré sur les solutions évoquées : les parties présentes sont tenues à la confidentialité. “Nous avons à présent deux mois au maximum pour échanger, et équilibrer au mieux le PSE”, explique un syndicaliste.
Forum de l’emploi Gerstube
À l’issue de cet entretien, Baptiste Allainé a tenu un entretien avec l’ensemble des salariés présents, dans une salle de la mairie de Vic-Fezensac. “Après 6 mois de silence, cet échange était nécessaire, glisse le maire, Barbara Neto. Le calendrier prévoit une réunion avec le PDG lundi prochain, le 29 septembre. La commune se tient à la disposition des salariés s’ils veulent organiser un forum spécifique.”
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C’est l’ambition du délégué syndical CGT, qui prépare un rendez-vous ce mardi 30 septembre à 17 h 30 pour ses collègues, grâce à l’aide des RH des Canards d’Auzan. “J’ai reçu des contacts d’entreprises qui pourraient proposer des postes, déclare le syndicaliste. J’ai proposé un petit forum réservé aux salariés, comme ça, tout le monde est présent au même endroit au même moment.” Pas d’embauche mardi. Il s’agit de prendre contact, d’étudier les formations possibles, etc. Le 3e forum de l’emploi de Vic-Fezensac se déroulera ensuite le 14 octobre.
Fermeture pas inéluctable
Mais d’autres pistes pourraient apparaître. “J’ai compris que l’éventualité d’une reprise de Gerstube par les salariés a été évoquée, confie Barbara Neto. Si quoi que ce soit se décante en ce sens, la communauté de communes sera là pour accompagner.”
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Certains salariés considèrent que la fin de Gerstube n’est pas inéluctable. “La direction n’a pas tenu compte des propositions des élus, notamment pour le terrain, la construction, détaille Lucas*. Beaucoup de nos clients dépendaient de notre production, parce qu’ils ne commandent pas des volumes qui intéressent les gros industriels du plastique. Nos concurrents ne fabriquent pas de petites ou moyennes séries. Certains de nos clients vont mourir avec nous, ou devoir se réadapter à d’autres technologies, parce qu’ils ne sont pas pris en compte.”
Le PDG de l’entreprise a avancé des arguments devant les salariés pour justifier la fermeture, sans convaincre tout le monde. “Il nous a expliqué qu’il ne trouve pas d’assurance, pas de partenaires financiers, pas de carnet de commandes, énumère Lucas. Mais il ne fait que parler. Il ne présente aucun document.”
À l’issue de la réunion de lundi, les salariés ont décidé de se réunir autour de la table le 2 octobre, avec tous les acteurs, les élus, la direction et des assureurs. “Les élus se sont engagés à nous soutenir et à nous proposer des solutions, confie un représentant syndical. Il y a des perspectives.”