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Le Nouvel Obs avec AFP
Le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, lors du procès de l’ex-président Jair Bolsonaro à Brasilia, au Brésil, le 11 septembre 2025. ERALDO PERES/AP/SIPA
Une pression continue. Les Etats-Unis ont rendu publiques ce lundi 22 septembre des sanctions à l’encontre de la femme du juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes, chargé du procès qui a conduit à la condamnation de l’ex-président Jair Bolsonaro, un dossier au centre de la crise entre les deux pays.
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Donald Trump et son gouvernement exercent depuis plusieurs mois une pression croissante contre les autorités judiciaires brésiliennes, qu’elles accusent de poursuivre injustement l’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, un allié du président américain.
Le juge Alexandre de Moraes, principale cible des autorités américaines, est depuis fin juillet visé par des sanctions économiques, Washington l’accusant d’« orchestrer une chasse aux sorcières ».
Elon Musk, proche de Donald Trump malgré leur brouille, avait comparé le magistrat à Voldemort, le méchant de la saga Harry Potter.
Gel de leurs avoirs détenus aux Etats-Unis
Les nouvelles sanctions rendues publiques ce lundi par le Trésor américain visent la femme du juge, Viviane Barci de Moraes, ainsi qu’une entreprise liée à la famille. Elles entraînent le gel de l’ensemble de leurs avoirs détenus aux Etats-Unis ainsi que l’interdiction pour des citoyens ou entreprises américaines de faire affaire avec eux, sous peine de poursuites.
« Ces sanctions s’inscrivent dans la continuité d’une série de mesures prises par l’administration Trump pour tenir Moraes responsable de l’abus de son autorité, de la mise en place d’un système de censure, du ciblage flagrant d’opposants politiques et de graves violations des droits humains », a commenté le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio dans un communiqué.
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Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a prévenu de son côté que son ministère continuerait de « cibler les individus qui apportent un soutien matériel à De Moraes dans ses atteintes aux droits humains ».
Le 11 septembre, la Cour suprême du Brésil a condamné Jair Bolsonaro à 27 ans de réclusion à l’issue d’un procès historique qui l’a reconnu coupable d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir après sa défaite électorale face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022.