À l’initiative du MEDEF Lot-et-Garonne, présidé par Jean-Luc Guery, les chefs d’entreprise tirent la sonnette d’alarme. Face à la perspective d’un alourdissement fiscal, ils rappellent que la confiance et la stabilité sont les conditions premières de l’investissement et de l’emploi.
Dans un récent communiqué, le MEDEF Lot-et-Garonne dénonce une fiscalité mouvante qui fragilise la confiance, retarde les embauches et décourage l’investissement. « Un budget ne doit pas être une source d’angoisse, mais un outil de projection », insiste l’organisation patronale.
Depuis près de deux ans, l’investissement recule et les défaillances s’envolent. En Nouvelle-Aquitaine, 5 920 procédures ont été enregistrées en 2024, soit + 20 % en un an. Le premier trimestre 2025 est le pire depuis 2015, touchant de plein fouet la construction, l’hôtellerie-restauration et le commerce. La dégradation de la note de la France accentue encore les difficultés de financement.
La menace d’une mobilisation
Si la fiscalité devait s’alourdir, le MEDEF Lot-et-Garonne affirme qu’il se joindrait à l’appel du président national Patrick Martin pour une mobilisation. Objectif : rappeler qu’« il n’y a ni emploi, ni croissance, ni recettes fiscales sans entreprises ».
Déjà championne du monde des impôts sur les sociétés, la France a prélevé 13 milliards d’euros supplémentaires en 2025, malgré les promesses de baisse. Pour Jean-Luc Guery, il est urgent que l’effort porte d’abord sur la réduction des dépenses publiques et une meilleure efficacité de l’action de l’État.
Alors que la confiance envers les entreprises n’a jamais été aussi forte, les fragiliser par des mesures jugées contre-productives reviendrait à compromettre la croissance, la crédibilité budgétaire et l’avenir économique du pays.