Un drapeau palestinien lors d’une manifestation à Paris BERTRAND GUAY / AFP
En ce premier week-end d’automne, l’attention est tournée en direction de New York en attendant le début de l’Assemblée générale de l’ONU où la France va reconnaître un Etat de Palestine. Mais certains yeux se regardent aussi vers l’Amérique du Sud et plus précisément le Venezuela dont les esprits s’échauffent face aux discours véhéments du président américain Donald Trump. Voici les informations principales à retenir de ce week-end des samedi 20 et dimanche 21 septembre.
• L’Australie, le Canada et le Royaume-Uni reconnaissent la Palestine avant le sommet de l’ONU
A la veille de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, où dix pays vont formellement reconnaître un Etat de Palestine, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada ont devancé le sommet en faisant des déclarations en ce sens dès dimanche. « Aujourd’hui, pour raviver l’espoir de paix et d’une solution à deux États, je déclare clairement en tant que Premier ministre de ce grand pays, que le Royaume-Uni reconnaît officiellement l’État de Palestine », a annoncé le Premier ministre britannique Keir Starmer, dans une déclaration filmée publiée sur les réseaux sociaux.
« Le Canada reconnaît l’Etat de Palestine et offre de travailler en partenariat afin de porter la promesse d’un avenir pacifique pour l’Etat de Palestine et l’Etat d’Israël », a écrit de son côté le Premier ministre Mark Carney dans un communiqué. Quant au Premier ministre Australien, Anthony Albanese, il a lui aussi publié un communiqué sur ses réseaux sociaux pour « formellement reconnaître l’indépendance et la souveraineté de l’Etat de Palestine ».
A lire aussi
Tribune
Reconnaissance de la Palestine : « La paix ne se décrète pas »
Lundi, lors du sommet annuel des Nations Unies, ces Etats devraient être suivis par la France mais aussi Andorre, la Belgique, le Luxembourg, le Portugal, Malte et Saint-Marin. Lors de cette grande messe annuelle de l’ONU, l’avenir des Palestiniens et de Gaza sera au centre de l’attention.
• Sébastien Lecornu rencontrera l’intersyndicale mercredi
C’est un premier pas plutôt apprécié par les syndicats : deux jours après la journée de mobilisation du 18 septembre, Matignon a proposé aux huit organisations syndicales de rencontre le Premier ministre Sébastien Lecornu mercredi à 10 heures.
La veille, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) s’était montrée on ne peut plus ferme. Fortes du million de personnes descendues dans la rue – 500 000 selon les autorités – les huit organisations syndicales ont fixé un « ultimatum » au Premier ministre. Avec pour but principal : l’abandon du budget dessiné par son prédécesseur, François Bayrou.
A lire aussi
Décryptage
« Le gouvernement ne peut pas faire sans nous » : pourquoi les syndicats prévoient une mobilisation massive ce jeudi
Les syndicats demandent notamment l’abandon de l’année blanche, de la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires ou encore de la réforme de l’assurance chômage. Ils en ont également profité pour indiquer à nouveau leur hostilité à l’égard de la réforme des retraites.
• Les tensions s’intensifient entre les Etats-Unis et le Venezuela
Le ton est une nouvelle fois monté entre Caracas et Washington ce week-end. Le mois dernier, les Etats Unis ont envoyé des navires de guerre au large des côtes vénézuéliennes sous couvert de lutter contre le trafic de drogues. Depuis, la marine américaine a abattu au mois trois embarcations et ainsi, par conséquent, tué 14 personnes. Quand le président américain Donald Trump se félicite après chaque opération d’avoir ciblé des « narcotrafiquants », les Vénézuéliens ne semblent pas de cet avis. Pire, le ministre de la Défense de Nicolas Maduro, Vladimir Padrino Lopez a dénoncé vendredi soir une « guerre non déclarée ».
A lire aussi
Récap
Navires américains déployés, accusation de « guerre non déclarée » : que se passe-t-il entre les Etats-Unis et le Venezuela ?
Depuis, Caracas se « prépare » au pire. Des exercices militaires ont été menés dans la semaine et samedi, l’armée invitait des civils dans les casernes pour qu’ils puissent s’initier à la « manipulation des armes ». Et Donald Trump de remettre de l’huile sur le feu en écrivant sur son réseau Truth Social samedi soir : « Nous voulons que le Venezuela accepte immédiatement tous les prisonniers et internés d’hôpitaux psychiatriques […] que les dirigeants vénézuéliens ont poussé de force vers les Etats-Unis. FAITES-LES DÉGAGER DE NOTRE PAYS IMMÉDIATEMENT, SINON LE PRIX QUE VOUS PAIEREZ SERA INCALCULABLE ».
• Trois grands aéroports européens perturbés par une cyberattaque
Pagailles dans les aéroports. A Bruxelles, Londres, Berlin ou encore Dublin, de nombreux vols ont été retardés voire annulés ce week-end. La raison ? Une cyberattaque massive sur un logiciel fourni par l’entreprise Collins Aerospace, utilisé pour enregistrer les passagers.
Dimanche matin, la situation commençait à s’améliorer doucement bien que l’origine de l’attaque ne soit toujours pas identifiée.. La « grande majorité des vols » a continué à être assurée grâce à la collaboration avec les compagnies, écrivait dans un communiqué l’aéroport d’Heathrow à Londres. Idem à Dublin, où l’aéroport a indiqué sur X s’attendre à fonctionner normalement tout au long de la journée de dimanche. A Berlin, « tout fonctionne désormais sans encombre et sans aucun problème », selon un communiqué de l’aéroport.
A lire aussi
Les aéroports de Bruxelles, Londres et Berlin perturbés par une cyberattaque
A Bruxelles, le trafic aérien restait perturbé. Au total, 45 vols sur 257 au départ ont été annulés, dont six déroutés, les retards étaient compris « entre 30 et 90 minutes », selon une porte-parole de l’aéroport.
• Le sénateur Joël Guerriau va démissionner
Il quittera son mandat le 6 octobre prochain. Mis en cause dans une affaire de soumission chimique, le sénateur Joël Guerriau s’apprête à démissionner de son mandat, révélait samedi l’agence API News. L’élu de 67 ans est soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso afin de la violer. Il sera prochainement jugé par le tribunal correctionnel de Paris.
A lire aussi
Enquête
Soumission chimique : « La société n’a pas encore pris conscience de l’ampleur du problème »
Pourtant, cette décision ne serait aucunement en rapport avec l’affaire judiciaire, clame le principal intéressé. Dans un message transmis à l’Agence France presse, le sénateur de Loire-Atlantique a affirmé qu’il s’était déjà engagé à quitter son troisième mandat « au bout de deux ans » au moment où il l’a brigué en 2023, pour laisser la place à sa suppléante Marie-Pierre Guérin, afin de, argue-t-il, « renforcera la voix du monde rural » au Sénat.
« Ce scénario n’abuse plus personne. Encore une fois, c’est l’agresseur qui choisit son calendrier, son récit, sa sortie », a déploré de son côté la députée Sandrine Josso.