Alors que les Régionales reprennent ce dimanche 21 septembre, La Dépêche du Midi du Tarn passe à la loupe les clubs de département engagés dans les divisions d’Occitanie. Coup de projecteur sur les équipes de Régionale 3.
Marssac : nouveau départ
Les Marssacois n’ont pas commis l’erreur de trop. On sait que lorsqu’un club se met en sommeil ou en retrait plus d’une saison, la reprise est difficile. Ils ont conservé une activité l’an passé avec une formation de rugby loisir à V (plus de 20 joueurs) et repartent de plus belle dans ce championnat territorial. Il fallait également assurer l’après Didier Canivenc (ex-président) et c’est Franck Joseph, commerçant local bien implanté, qui a pris le relais. “On reprend notre place en Régionale 3 avec un groupe formé de nouveaux qui découvrent le rugby et d’anciens qui veulent encore passer de bons moments sur un terrain”, explique le nouveau président. “Du côté des bénévoles, on a formé un bon groupe et la mairie a joué le jeu en entretenant les installations.” Pour le sportif, c’est David Lamouroux qui aura les rênes, assisté de Nicolas Lebigre et Jean-Luc Bertrand. “On a créé un nouveau groupe et on sent qu’il y a de l’engouement et du sérieux. On a commencé à bien travailler et on a vu des choses qui peuvent nous laisser espérer. Pour les objectifs, on ne va pas se voiler la face, le principal est de relancer un groupe pour le futur mais comme l’appétit vient en mangeant, nous verrons bien.”
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Labruguière : l’heure de se relancer
Tourner la page pour écrire un nouveau chapitre, tel est l’objectif affiché par Labruguière. Et pour cause, le club sud-tarnais a connu une dernière saison compliquée, voire cauchemardesque. “On n’a gagné qu’un seul match, on se retrouve en R3. C’est définitivement une saison à oublier”, constate amèrement Richard Viegas, coprésident de l’OLXV. Pour casser cette spirale négative, la direction a pris le parti du changement. Si l’effectif n’a pas vraiment bougé, le staff, lui, a été entièrement modifié. Mickaël Escande et David Loufoque ont pris bénévolement les rênes de l’équipe. Ils seront épaulés par un préparateur physique, une nouveauté. Les premiers résultats de ce changement ont déjà été constatés avec des “matchs amicaux prometteurs”, souligne Richard Viegas. Les Tarnais ont signé une “défaite encourageante” contre Revel, et une victoire contre la réserve de Sidobre. De quoi envisager l’avenir avec ambition, pour “retrouver la R2 et remporter le Bouclier de Terroir”.
Lacaune : la quête du plaisir
“Très compliquée.” Ces deux mots de Mathieu Sèbe, président du club, résument à eux seuls la dernière saison vécue par l’OML. L’équipe fanion des Lacaunais n’a en effet remporté qu’une seule victoire l’an passé. Pourtant, la direction retient du positif de cette expérience. “On a subi mais le groupe est resté soudé”, salue Mathieu Sèbe. Malgré la descente en Régionale 3, le club de l’est du Tarn ne compte pas se précipiter. Le dirigeant a fixé un seul objectif à son groupe : “Retrouver le goût de la victoire.” Avec le départ de certains anciens, et l’arrivée de quelques nouveaux, l’Olympique des Monts de Lacaune n’aligne qu’une seule équipe en compétition pour repartir sur de bonnes bases. Une remontée en R2 n’est pas encore à l’ordre du jour. L’OML part avant tout en quête de “plaisir”.
Castres Rugby Club : paré au décollage !
Le Castres Rugby Club est officiellement né il y a trois mois, conséquence d’une idée venue d’un groupe de copains souhaitant créer un club à cheval entre la compétition et le loisir. Dimanche après-midi à Montastruc-la-Conseillère, il disputera le premier match de son histoire en compétition officielle. Un premier test grandeur nature dans lequel le CRC est impatient de se lancer pour concrétiser encore un petit peu plus son existence. Pour cette première saison en Régionale 3, le club castrais peut se targuer d’un effectif d’une quarantaine de joueurs. “C’est un peu une surprise même si on savait qu’il y avait du monde qui cherchait une alternative, mais on ne s’attendait pas à autant de joueurs”, avoue Hakim Bessaï.
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Le manager du CRC a du pain sur la planche car s’il peut s’appuyer sur des éléments chevronnés, un tiers de ses joueurs sont des novices. “On galère un peu avec un seul entraînement par semaine (au Rey, où évoluera le CRC à domicile) car c’est un peu juste pour qu’ils absorbent toutes les informations. L’avantage qu’on a, c’est qu’on est trois entraîneurs donc on en détache un pour les novices afin qu’ils apprennent la base tandis que les autres vont plus loin dans les ateliers”, explique l’ancien entraîneur des Espoirs de Mazamet.
Malgré le manque d’expérience d’une partie de son groupe, Hakim Bessaï estime que son équipe peut espérer se glisser dans la première partie de tableau. “On est quand même gourmands et on aimerait accrocher une 5e place qui nous permettrait de disputer des phases finales après le mois de mars”, dévoile le technicien tarnais. “Au regard de la motivation du groupe, c’est très envisageable. On a aussi des joueurs qui ont un niveau au-dessus de la Régionale 3.”
Labastide-Saint-Georges : un titre à assumer
Les Bastidiens ont repris du service la saison dernière après une année de mise en sommeil. Jérôme Sarran et Adrien Bailly ont remis le navire à flot. Ça démarre mal, quatre défaites d’entrée et puis une suite exceptionnelle avec 13 victoires en 14 rencontres, dont la finale remportée en promotion Ligue de R3 et le 16e de championnat de France. Le chemin s’est justement arrêté en 16e de finale. Le cœur n’y était plus.
Cette finale gagnée le 27 avril (10-6) a vu l’aboutissement de la volonté des dirigeants et des joueurs durant toute la saison pour sauver le club. Quatre jours après le titre, le coprésident Jérôme Sarran décédait et laissait les Rouge et Blanc orphelins. Son ami et adjoint Adrien Bailly a encore le cœur lourd. “C’était mon ami et il y avait entre nous une grande complicité. Jérôme m’a tout appris, il faut que je me serve de tout cela pour poursuivre son projet. Un de ses fils Mathieu est entré dans le bureau.”
Il faut maintenant préparer cette nouvelle saison. “Il y a eu de gros changements, tout d’abord au niveau des dirigeants avec de nouvelles têtes. Nous travaillons tous en bonne entente. Du côté des joueurs, il y a également du nouveau. Les départs ont été compensés par de nombreuses arrivées. Nous devons maintenant nous occuper de retrouver avec ce groupe la belle ambiance que nous avions par le passé. Notre entente avec le club voisin de Lavaur nous permet de bons échanges. Quant aux objectifs, nous ne les avons pas encore fixés et nous attendons de voir le comportement de l’équipe au fur et à mesure de l’avancement de la saison. Petit plus, nous avons une équipe de rugby loisir.” Les champions Bastidiens auront un titre à assumer dans une poule à forte participation tarnaise.
Valence-d’Albigeois : l’envie de ne plus passer à côté
Le président Jean-Pierre Benedet le dit depuis pas mal de temps : “Notre équipe est jeune et manque d’expérience, c’est notre gros souci. Et voilà deux saisons que cela nous amène des regrets. On ne prend pas les matchs comme il le faudrait, on perd des points sans réfléchir et on n’est pas assez briscards.” La qualification pour les Boucliers de Terroir manquée de peu et une défaite à domicile en 8es du championnat Promotion ont laissé un goût d’inachevé. Jean-Pierre Benedet et son staff veulent retourner le problème. “Les joueurs grandissent et commencent à prendre conscience de leurs défauts. On a donc rentré quelques éléments qui seront des ”papas” en amenant leur expérience, surtout devant où il nous manquait de la maturité.”
Il est vrai que depuis quelque temps, les véloces trois-quarts Valencinois manquaient de munitions pour faire le boulot. Louis Bouyssié et Stéphane Blaudy seront les entraîneurs auxquels le président Benedet a fixé des objectifs clairs. “On doit se qualifier et se placer pour monter en R2. De plus, on a dans le viseur les Boucliers de Terroir.” Les Valencinois, qui sont les seuls Tarnais dans une poule avec seulement huit clubs, auront de longs déplacements mais ne débuteront le championnat que le 5 octobre. Cela leur laissera un peu de temps pour peaufiner leurs projets avec l’école de rugby et un rassemblement en cours. “On mise beaucoup sur nos jeunes pour préparer un avenir radieux”, lance Benedet.