Installé à Rodez et originaire d’Auch, Primaël Montgauzí fait partie des neuf chanteurs invités par Francis Cabrel sur son nouveau titre “Un gramme de terre”. Cette chanson dédiée aux langues régionales sortira le 18 septembre.
Quoi de mieux qu’une collaboration avec Francis Cabrel pour mettre en valeur sa langue de cœur ? C’est ce que doivent se dire avec insistance neuf chanteuses et chanteurs à l’aube de la sortie du titre “Un gramme de terre”, prévue ce jeudi 18 septembre sur la chaîne du célèbre auteur-compositeur domicilié à Astaffort (Lot-et-Garonne).
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Tous ont en effet eu le privilège de participer à ce nouveau titre dédié aux langues régionales en chantant dans leur idiome respectif : le basque, l’occitan (gascon, provençal et languedocien), le catalan, le créole martiniquais, le corse, le breton et l’alsacien. Parmi eux, on retrouve un Gersois : Primaël Montgauzí.
“Je chante principalement en occitan”
Originaire d’Auch, Primaël (son nom de scène) s’est installé en Aveyron il y a 7 ans pour embrasser une carrière de professeur d’occitan, avant de se consacrer uniquement à la chanson, qu’il pratique depuis une quinzaine d’années maintenant. “Je chante principalement en occitan, mais aussi en français et en catalan”, précise l’artiste de 39 ans, domicilié à Rodez.

Le chanteur auscitain avait candidaté il y a trois ans aux rencontres d’Astaffort, une formation professionnalisante organisée sur une dizaine de jours et dirigée par Francis Cabrel. De cette aventure était née une tournée sur les langues régionales, en 2023, à l’issue de laquelle Primaël avait obtenu le prix “Voix du Sud – Fondation La Poste” aux côtés du chanteur basque Pantxix Bidart.
Cette tournée a servi de base à un reportage intitulé “Une langue de plus”, lui aussi consacré à la défense des langues régionales en France. Sensible à cette cause, Francis Cabrel avait été sollicité pour créer la bande originale. “Quand on l’a contacté pour ce reportage, il s’est dit prêt à défendre toutes ces langues et à créer une chanson mais il trouvait anormal de ne pas les faire entendre, puisqu’il allait chanter en français. Il nous a donc recontactés en nous disant : je vous ai vus lors de ces formations et j’aimerais vous proposer de chanter avec moi sur cette chanson”, témoigne Primaël.
“Je pense que ça lui parle ce qu’on fait”
En décembre dernier, Primaël et huit autres chanteurs invités par Francis Cabrel se sont donc retrouvés trois jours durant dans son studio d’Astaffort pour la préparation, la répétition et l’enregistrement du titre “Un gramme de plus”. “C’est un peu comme ‘We are the world’ version langues régionales”, sourit Primaël, qui garde un souvenir précieux de ce moment suspendu vécu aux côtés d’un monument de la chanson française. “Chaque journée d’enregistrement se finissait par un apéritif au studio. C’était toujours très convivial.”
Au-delà de la convivialité, Primaël souligne la sincérité de la démarche de Francis Cabrel. “Je pense que ça lui parle ce qu’on fait, c’est-à-dire d’avoir fait des choix de carrière un peu alternatifs pour défendre ces langues minoritaires qu’il a envie lui aussi de défendre. C’était une rencontre assez bienveillante et enthousiaste de sa part. Nous aussi, on était très contents et très fiers de pouvoir le rencontrer et d’être dans son studio d’enregistrement.”
Le résultat de cette belle alchimie sera donc visible dès le jeudi 18 septembre sur le site officiel de Francis Cabrel et sa chaîne Youtube, via le clip “Un gramme de terre”, mais aussi sur France 3 le 25 septembre à l’occasion de la diffusion du reportage “Une langue de plus”. En parallèle, Primaël effectuera une tournée dans le Gers avec Pantxix Bidart pour leur spectacle “Elimberri”, du 19 au 28 septembre*, dans le cadre du festival Dire et lire à l’air.
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D’ici là, le chanteur gersois compte les heures avant la sortie du titre de Francis Cabrel. “Si ça peut donner une visibilité à ces langues-là et aux artistes que nous sommes qui essayons de faire vivre ces langues à travers de la création contemporaine, c’est bien”, conclut-il.