En Autriche, trois religieuses de plus de 80 ans ont quitté leur maison de retraite pour squatter leur ancien couvent, invoquant un droit de résidence “à vie”. L’Église s’y oppose, mais des bénévoles les aident à s’y maintenir.
Trois religieuses de 81, 86 et 88 ans ont quitté début septembre leur maison de retraite de Kahlsperg, près de Salzbourg (Autriche), pour retourner vivre dans leur ancien couvent du château de Goldenstein, à quelques kilomètres de là, rapporte Bild.
Sœur Bernadette, Sœur Rita et Sœur Regina affirment exercer leur droit. Enseignantes dans ce monastère pendant de longues années, elles estiment pouvoir y finir leur vie grâce à un acte notarié leur garantissant une résidence “à vie”. Mais ce document comportait une clause restrictive : cette occupation était conditionnée au maintien de leur santé et de leur spiritualité.
Or, en 2023, après plusieurs hospitalisations, leurs affaires avaient été transférées en maison de retraite. “Les serrures avaient été changées et nous n’avions plus eu accès à nos affaires”, raconte Sœur Bernadette au média autrichien ORF.
Les locaux inutilisables ?
Incapables de s’adapter à leur nouvel environnement, les trois religieuses ont décidé, le 4 septembre, de “fuguer” de leur résidence seniors. À l’aide de déambulateurs et accompagnées de leurs meubles, elles ont réinvesti leur ancien couvent, pourtant délabré et fermé. Dans un communiqué, l’archidiocèse de Salzbourg rappelle toutefois que “les locaux du monastère ne sont plus utilisables et ne répondent en aucun cas aux exigences d’un encadrement adéquat”.
L’Église s’oppose à cette occupation et insiste sur l’impossibilité pour les trois nonnes de vivre seules. Maisdes bénévoles ont rétabli l’eau et l’électricité, des courses leur sont livrées gratuitement et un compte Instagram a été créé pour suivre les “aventures” de ces trois nonnes.