15 ans après le dernier match de Top 14 à Sapiac, les joueurs montalbanais pourront compter sur une énorme ferveur de leurs supporters face à Lyon ce samedi (14h30), dont un nombre record d’abonnés.
L’engouement est énorme. Bien plus grand que les 9 000 places pour l’instant disponibles dans l’enceinte provisoire tarn-et-garonnaise. Le stade Sapiac de Montauban est à guichets fermés, ce samedi, pour la réception de Lyon. Un rendez-vous que les supporters “vert et noir” attendaient depuis 15 ans.
Depuis le 24 avril 2010 exactement, jour où l’USM de Sébastien Calvet et Marc Raynaud s’y imposait 22-8 contre Bayonne (avec des essais de Cassin et Le Bourhis) et validait sportivement son maintien dans l’élite. Avant d’être, finalement, reléguée administrativement sur décision du gendarme financier de la Ligue nationale de rugby.
Les supporters s’en souviennent comme si c’était hier. “Je l’ai encore en travers. Cette montée en Top 14 (en juin 2025, NDLR) a refermé une grosse cicatrice, ressentie comme une injustice pour nous, les supporters”, expliquait David, qui était du déplacement au Stade Français pour la première journée (47-24).
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La campagne d’abonnement a été un véritable plébiscite. En une matinée, tous les sésames sont partis. “Sapiac pourra compter sur un record historique de 3 721 abonnés”, confirmait le club “vert et noir” début septembre. Plus du tiers de la capacité de son stade. “On attend beaucoup d’encouragements et de soutien de nos supporters parce que ça va être compliqué à tous les matchs”, confirmait Noa Kanika en conférence de presse mercredi. Lançant un appel à la mobilisation : “On a besoin de la Green Army derrière nous !” Il a largement été entendu. Plus une place en tribune n’est disponible depuis une dizaine de jours et les pesages seront pleins à ras bord.
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Maxime Espeut, arrivé de Béziers voilà deux saisons et qui retrouvera son ancien coéquipier Gabin Lorre face au LOU, espère garder Sapiac inviolé. “Il y a de l’excitation, on va défendre notre base. La motivation est décuplée naturellement. C’est notre terrain, avec nos supporters, nos familles, nos amis derrière nous. Pour l’équipe adverse, il faut que ce soit plus dur que ce qu’ils ont connu chez eux la semaine passée (victoire bonifiée contre le Racing, NDLR).”
“On sent que le rugby est à part ici”
Le centre, qui enchaîne une deuxième feuille de match consécutive pour ses débuts en Top 14, est impressionné par la ferveur des supporters sapiacains. “Ils sont proches du terrain, toujours derrière nous, même lorsqu’on ne gagne pas. Ils donnent de la voix, on sent que le rugby est à part ici.”
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Un engouement confirmé lors du premier déplacement de l’année. Plus de 200 Tarn-et-Garonnais avaient fait les 1 200 km aller-retour pour s’installer à Jean-Bouin, partant en tout début de nuit de la cité d’Ingres le samedi pour rentrer non moins tard le dimanche matin.
Pour cette première réception, le club les exhorte à venir avec une écharpe pour la brandir lors de l’entrée des joueurs, histoire de faire monter la température. En ce week-end des 400 Coups, Montauban espère résister à la Capitale des Gaules autant qu’elle repoussa les assauts des troupes de Louis XIII en 1621.