Tour de France à vélo : en huit jours, David Schleininger a parcouru 2 370 km et 24 000 m de dénivelé pour soutenir EmmaVie, explorant ses limites physiques et psychologiques. Quelle force a-t-il puisée de cette épreuve hors norme ?
“Franchement, je ne m’attendais pas à de telles conditions climatiques. Même si je m’étais bien préparé, il y a eu des moments très difficiles. Mais il y a aussi de grands souvenirs” raconte David Schleininger quelques heures après son retour sur les bords du Lot.
Il était parti de Villeneuve le vendredi 29 août pour le défi hors du commun qu’il s’était lancé : faire un tour de France à vélo sur un trajet en forme de cœur en soutien à l’association EmmaVie en une semaine. Le pari est réussi.
“Sur un plan strictement comptable, j’ai parcouru 2 370 km, absorbé 24 000 mètres de dénivelé positif, ingéré plus de 100 000 kcal en 8 jours et perdu 6 kg. Et même si j’ai exploré mes limites physiques et psychologiques, j’ai pu porter le message de prévention routière d’EmmaVie auprès de toutes les personnes que j’ai croisé sur la route ou lors des différentes étapes”.
Des étapes dont il se souvient bien. “L’accueil des gens tout au long de la route est très chaleureux et partout, j’ai été bien reçu et soutenu. Et même si je le savais déjà que la France était un très beau pays, j’ai encore pu le constater. Lors de tous ces kilomètres, on a le temps d’admirer et d’apprécier les paysages. Le passage du viaduc de Millau restera parmi mes plus beaux souvenirs. Tout comme mon départ de Thuny, à 4 heures du matin. Je roulais sous une nuit étoilée et sur le côté, au loin, un orage éclatait. J’avais les étoiles au-dessus et devant moi et la lumière des éclairs sur le côté. Un moment vraiment magique”.
“On verra en 2026”
Il est arrivé sur les bords du Lot samedi en début de soirée, après une dernière journée passée à rouler sous le soleil. Su place, une haie d’honneur mise en place par les membres d’EmmaVie, les ami(e) s de Françoise Laffore, créatrice de l’association. “Ancien accidenté de la route lui-même après un long coma il y a de nombreuses années, l’épreuve, la résilience et la persévérance étaient déjà très présents dans son histoire de vie. Au-delà de sa performance sportive hors norme, c’est un témoignage fort et une belle leçon de vie car de chaque épreuve naît une leçon et de chaque cicatrice peut surgir une force insoupçonnée. Bravo David” déclare-t-elle.
Après quelques jours de repos, David est remonté sur son vélo, pour une petite sortie plaisir. “Pour l’instant, je vais reprendre le cours de ma vie que j’avais mis entre parenthèses pendant les deux mois de préparation. Ce genre de défi, on ne le fait pas tous les jours. Et il faut s’en remettre”.
Rien n’est encore prévu au programme pour la suite. “On verra en 2026” conclu David.